Projet Sky Shield : bouclier antimissile européen critiqué par la France, soutenu par l’Allemagne

Sky Shield : le projet de bouclier antimissile européen, porté par l’Allemagne et critiqué par la France
          L’Allemagne, à l'initiative de ce projet, a déjà rallié une vingtaine d'autres pays en Europe. Ce bouclier antimissile profitera des technologies américaines et israéliennes, notamment, mais n'aura aucun équipement de fabrication française.

Ce projet, lancé par l’Allemagne, a réussi à rassembler une vingtaine de pays européens. Il s’agit d’un système de défense antimissile qui va bénéficier de technologies provenant des Etats-Unis et d’Israël, mais qui ne comportera aucun équipement de fabrication française.

Renforcer la défense aérienne de l’Europe

Il est crucial pour l’Europe de renforcer sa défense aérienne face à une éventuelle attaque. Cependant, malgré un consensus des chefs d’État sur cette nécessité, des tensions apparaissent, notamment entre la France et l’Allemagne, concernant l’organisation de cette défense.

L’initiative européenne « Sky Shield », soutenue par l’Allemagne et 20 autres pays européens, propose un modèle de défense calqué sur l’Iron Dome israélien, reconnu comme le meilleur bouclier antiaérien au monde. Ce système comprend trois zones d’interception : courte, moyenne et exo-atmosphérique. En Ukraine, le Patriot américain et le Mamba franco-italien ont été efficaces pour contrer les attaques de missiles russes et neutraliser des Awacs, des avions de renseignement ennemis.

Des tensions franco-allemandes

La France exprime son mécontentement quant au choix préférentiel de l’Allemagne pour des équipements non français dans le cadre de l’initiative Sky Shield. Le Patriot américain est privilégié au Mamba franco-italien pour la défense de moyenne portée, et l’expérience du système israélien est retenue pour la défense exo-atmosphérique, alors que la France aurait souhaité tester son propre système, l’Exoguard.

L’Allemagne dynamise les ventes du système Iris-T

L’Allemagne a agi rapidement en investissant 3,5 milliards d’euros pour acquérir le modèle exo-atmosphérique israélien. Cette démarche a incité d’autres pays à signer un protocole d’entente pour rejoindre l’initiative Sky Shield. Le ministre allemand de la Défense souligne l’importance d’une défense sol-air efficace, notamment face aux attaques russes en Ukraine et celles du Hamas contre Israël.

La France déplore le caractère précipité de l’Allemagne et soupçonne des motivations économiques derrière son soutien à Sky Shield. En effet, chaque pays semble privilégier ses propres intérêts financiers dans le cadre de cette initiative, et l’Allemagne cherche à promouvoir les ventes du système Iris-T, jusqu’alors peu attractif sur le marché.

Le PDG de Rheinmetall, une entreprise allemande de défense, encourage vivement les capitales européennes à rejoindre le projet de bouclier aérien soutenu par Berlin. Ce contexte souligne les tensions et les enjeux économiques qui entourent la question de la défense aérienne en Europe.

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