Projet inadmissible : durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage, dénonce la CFE-CGC

La réforme de l'assurance chômage est "totalement populiste", dénonce François Hommeril, de la CFE-CGC
          Le gouvernement envisage de durcir les conditions d'accès à l'indemnisation chômage. La CFE-CGC dénonce un projet "inadmissible".

Le projet du gouvernement visant à renforcer les critères d’éligibilité à l’assurance chômage est fortement critiqué par la CFE-CGC, qui le qualifie d’inacceptable.

« Une réforme populiste et inadmissible »

François Hommeril, président de la CFE-CGC, a vivement critiqué la réforme de l’assurance chômage présentée par la ministre du Travail, Catherine Vautrin. Selon lui, durcir les conditions d’accès à l’indemnisation des chômeurs ne fera qu’accroître la précarité sans réellement favoriser le retour à l’emploi. Il dénonce un discours populiste qui stigmatise les chômeurs et les présente comme des fainéants. Pour lui, légiférer de la sorte va à l’encontre de la réalité vécue par ces personnes.

Des comptes excédentaires remis en question

François Hommeril critique également le manque de transparence du gouvernement dans la présentation de ces mesures aux syndicats. Il estime que ces changements visent principalement à prélever davantage de cotisations pour renflouer les caisses de l’État, au détriment des salariés. Il souligne que les comptes de l’Unédic sont excédentaires et que le gouvernement prévoit déjà de ponctionner 12 milliards d’euros supplémentaires. De plus, il rappelle que l’assurance chômage était gérée de façon paritaire et que la dette a été aggravée par l’intervention de l’État.

« Amateurisme du gouvernement »

François Hommeril critique vivement l’amateurisme du gouvernement dans sa gestion de la réforme de l’assurance chômage. Il remet en question les compétences de certains membres du gouvernement, notamment Gabriel Attal, qu’il estime peu compétent sur le sujet. Il dénonce le déni de réalité que représente cette réforme, qui ne prend pas en compte la situation réelle des demandeurs d’emploi. Enfin, il ironise sur la proposition de prime senior, qu’il considère comme un moyen pour les entreprises de réembaucher des seniors à moindre coût, accentuant ainsi la précarité de cette catégorie de travailleurs.

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