Lors de son passage sur France Inter, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a mis en avant la hausse continue des audiences de Radio France et de France Télévisions.
Pourquoi changer un outil qui marche ?
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, s’est interrogée le mercredi 13 mars sur France Inter, après l’audition de la ministre de la Culture au Sénat. Lors de son intervention devant la commission de la Culture et de la Communication du Sénat, Rachida Dati a exprimé son souhait d’établir une gouvernance unique pour l’audiovisuel public, qui comprend Radio France et France Télévisions.
Ce projet de gouvernance unique inquiète fortement la CGT. Sophie Binet a exprimé son soutien à la grève prévue à Radio France le 26 mars. Elle craint que cette fusion ne conduise à une simplification dangereuse, notamment en ce qui concerne la concentration de l’information aux mains des milliardaires. Selon elle, il est crucial d’avoir un service public fort pour garantir le droit à l’information des citoyens, en assurant une pluralité dans le traitement de l’information.
Des audiences en constante progression
Sophie Binet a également salué les résultats positifs de l’audiovisuel public, soulignant la qualité des programmes et l’augmentation des audiences, tant à Radio France qu’à France Télévisions.
Bertrand Durand, délégué central syndical de la CGT Radio France, a exprimé son inquiétude quant aux conséquences d’une éventuelle création d’une holding. Il craint que Radio France ne soit sacrifiée pour alimenter les différentes filiales de cette holding. Il souligne les spécificités de Radio France en tant qu’entreprise unique, avec des modes de production internes liés à la qualité des programmes diffusés. Selon lui, Radio France a besoin de moyens pour assurer ses missions plutôt que d’une nouvelle gouvernance. Il est convaincu que la création d’une holding ne permettra pas de réaliser des économies, citant en exemple la BBC qui a souffert d’une réduction de ses moyens lors d’une restructuration.
