Progrès de la place des femmes dans les instances dirigeantes : la loi Rixain impose un quota de 30% pour 2026.

La place des femmes dans les instances dirigeantes continue-t-elle de progresser ?
          La place des femmes progresse-t-elle dans les instances dirigeantes ? La loi Rixain impose un quota de 30% de femmes cadres dirigeantes pour 2026.

Est-ce que les femmes occupent de plus en plus de postes de direction ? La loi Rixain prévoit qu’il doit y avoir au moins 30% de femmes cadres dirigeantes d’ici 2026.

La place des femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises

À l’approche du 8 mars, la question de la représentation des femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises se pose. Sarah Lemoine apporte des éclaircissements à ce sujet.

Les nouvelles conditions posées par la loi Rixain

Sarah Lemoine explique que la loi Rixain, votée à la fin de l’année 2021, vise à accélérer l’égalité économique et professionnelle entre les femmes et les hommes. Cette loi va plus loin que la loi Copé-Zimmermann de 2011 en imposant la féminisation des instances dirigeantes des entreprises, notamment les comités exécutifs.

La loi Rixain fixe un premier quota de 30% de femmes d’ici 2026, quel que soit le poste occupé : directrice financière, directrice marketing, directrice de la communication, etc. Par exemple, un Comex de sept personnes devra compter au moins deux femmes d’ici deux ans.

Toutes les entreprises d’au moins 1 000 salariés sont concernées par cette loi, avec une sanction financière en cas de non-respect. Il est à noter que ce quota s’applique également aux hommes, une entreprise composée uniquement de femmes dans son instance dirigeante serait également sanctionnée.

État des lieux deux ans après la loi Rixain

Le cabinet Ethics & Boards et l’Institut français des administrateurs ont analysé les 120 plus grandes sociétés cotées à Paris. Parmi celles-ci, 44% respectent déjà la loi avec deux ans d’avance, ayant atteint ou dépassé les 30% de femmes au sein de leur comité exécutif. Une progression significative puisqu’en 2019, elles n’étaient que 12,5% dans cette situation. Selon Floriane de Saint Pierre, présidente du cabinet Ethics & Boards, cette progression rapide s’explique par la présence de talents féminins au sein de ces entreprises.

Impact de la féminisation des comités exécutifs sur l’ascension des femmes

Malgré la féminisation des comités exécutifs, le nombre de femmes occupant des postes de directrices générales ou présidentes-directrices générales reste faible, avec seulement 14 femmes dans ces fonctions au sein des 120 plus grandes entreprises cotées. Cependant, cette féminisation facilite l’accession des femmes aux postes les plus prestigieux en créant un vivier interne. Des exemples comme Catherine McGregor d’Engie, Estelle Brachlianoff de Veolia et Valérie Baudson d’Amundi, promues directrices générales après avoir siégé au Comex, illustrent cette tendance.

En revanche, aucune femme n’est à la tête d’une entreprise qu’elle aurait fondée parmi ces 120 entreprises. Selon Floriane de Saint Pierre, le principal obstacle est l’accès au financement pour les entrepreneuses, peu d’entre elles parvenant à créer de grandes structures.

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