Procès ordonné pour détournements de fonds publics à l’université d’Orléans

Soupçons de détournements de fonds publics à l'université d'Orléans : la justice ordonne un procès
          L'ancien directeur de l'UFR de Sciences et techniques sera jugé en correctionnelle.

Le procès de l’ancien directeur de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences et techniques se tiendra au tribunal correctionnel.

Un procès ordonné dans l’affaire de détournements de fonds publics à l’université d’Orléans

La justice a décidé d’ouvrir un procès dans l’affaire de détournements de fonds publics à l’université d’Orléans, comme l’a révélé France Bleu Orléans le mardi 26 mars. L’ancien directeur de l’UFR des Sciences et Techniques, Hechmi Toumi, est renvoyé en correctionnelle, tandis que l’ancien président de l’université, Ary Bruand, est blanchi dans cette affaire.

Plus précisément, Hechmi Toumi sera jugé pour plusieurs chefs d’accusation, notamment des détournements de fonds publics, abus de confiance, faux et usage de faux, ainsi que blanchiment aggravé. De son côté, Eric Lespessailles, ancien président de l’Institut de prévention et de recherche sur l’ostéoporose (Ipros) et médecin au CHU d’Orléans, est également renvoyé devant le tribunal pour abus de confiance. Quant à Ary Bruand, il bénéficie d’un non-lieu après avoir été initialement placé sous le statut de témoin assisté.

Les bons de commandes au coeur de l’affaire

L’affaire a débuté à l’automne 2020, lors de l’élection à la présidence de l’université. Une information judiciaire a été ouverte suite à des soupçons de détournements de fonds publics, mettant en cause les agissements d’Hechmi Toumi. Les trois hommes impliqués ont été placés en garde à vue. Hechmi Toumi et Eric Lespessailles ont été mis en examen, tandis qu’Ary Bruand a été placé sous le statut de témoin assisté.

La justice reproche à Hechmi Toumi d’avoir signé des bons de commandes pour des dépenses personnelles sur le budget de l’université entre 2013 et 2018. Ces dépenses incluent des courses alimentaires, du matériel informatique, des frais de missions fictives et des déplacements non justifiés, pour un montant total de plus de 28 000 euros. Il est également accusé d’avoir utilisé les fonds de l’Institut de prévention et de recherche sur l’ostéoporose pour des frais personnels, tels que des déplacements à l’étranger et la location d’un appartement appartenant au Crous, pour un montant total de 200 000 euros sur six ans.

Depuis sa mise en examen, Hechmi Toumi clame son innocence, soutenu par son avocat qui dénonce une enquête « scandaleuse ». La juge d’instruction a décidé de maintenir le contrôle judiciaire pour Hechmi Toumi et Eric Lespessailles jusqu’au procès.

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