Procès en appel d’un policier pour violences intrafamiliales à Metz : l’accusé nie les faits

"Les enfants, ils disent ce qu'ils veulent" : jugé en appel pour des violences intrafamiliales, un ancien policier accuse ses proches de mentir
          Le procès en appel d'un policier pour violences intrafamiliales s'est tenu, jeudi, à Metz. L'homme nie les faits. Le jugement est attendu le 18 avril.

Le jeudi, à Metz, s’est déroulé le procès en appel d’un policier accusé de violences intrafamiliales. L’accusé affirme ne pas avoir commis les actes qui lui sont reprochés. La décision du tribunal est prévue pour le 18 avril prochain.

Un procès en appel pour des violences familiales

Le jeudi 14 mars, à Metz, s’est déroulée une audience peu ordinaire : le procès en appel d’un policier pour des violences au sein de sa famille. Cet ancien délégué syndical de l’Est, condamné en première instance à 18 mois de prison avec sursis, était jugé à nouveau pour avoir agressé physiquement son ex-femme, leurs deux enfants et les avoir humiliés. Ce qui a été remarquable lors de cette audience publique, c’est que le fils aîné, un jeune adolescent, était présent et a témoigné de ce qu’il avait vécu.

Des témoignages bouleversants

Assis au premier rang, un garçon de 13 ans était blotti contre sa mère. À la barre, il a décrit comment son père l’avait attrapé et collé contre un mur. Il a raconté les intimidations subies et les douches froides infligées en cas de mauvaises notes. « Il m’a détruit de l’intérieur », a déclaré le garçon. Le père, âgé de 48 ans et major de police, a reconnu avoir eu une éducation stricte, incluant quelques fessées, mais a nié avoir battu ses enfants.

Des accusations de manipulation

Cependant, son fils aîné, à l’époque âgé de 12 ans, a fondu en larmes à l’école après avoir perdu sa carte de bus. Il a alors confié à un conseiller d’éducation qu’il avait peur d’être frappé et ne voulait plus être battu, ni lui ni son petit frère. Cet événement, survenu il y a deux ans, a déclenché une enquête de l’IGPN.

Le père a accusé ses enfants de mentir, affirmant « Les enfants disent ce qu’ils veulent » devant les juges. Son avocat est allé plus loin, parlant de « manipulation » sous le regard incrédule de son ex-épouse, Véronique. Cette dernière a témoigné, en larmes, des gifles reçues, des humiliations subies… Une relation toxique jusqu’à devenir l’objet de son ex-mari, des actes sexuels forcés avec une arme sur la tempe et une situation de libertinage où elle ne pouvait pas refuser.

Des réquisitions sévères

Une autre enquête pour des faits à caractère sexuel a été ouverte. L’ancien grand patron du syndicat Unsa Police, ami de l’accusé mais aussi de son ex-femme, a affirmé qu’elle se confiait à lui : « Si elle avait été violentée, la première personne à qui elle en aurait parlé c’est moi… J’aurais agi et dénoncé cela ». L’avocate générale a requis 18 mois de prison avec sursis contre le père, le retrait de l’autorité parentale et a suggéré l’idée d’un bracelet anti-rapprochement pour le prévenu. Le jugement est attendu pour le 18 avril.

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