Prêt-à-porter en difficultés : Du Pareil au Même et Sergent Major sous protection judiciaire.

Suite à Pimkie, Kookaï, Princess Tam Tam et plusieurs autres marques, les enseignes Du Pareil au Même et Sergent Major font désormais partie des entreprises placées sous la protection de la justice française.

Deux marques de vêtements pour enfants sont actuellement en difficulté. Du Pareil au Même, qui emploie 2 500 personnes, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny. Quant à Sergent Major, qui fait partie du même groupe, elle a été mise en procédure de sauvegarde. En revanche, Natalys, la troisième marque détenue par la holding Générale pour l’Enfant (GPE), est pour le moment épargnée car elle est plus petite et moins exposée aux difficultés.

L’effet de la pandémie se fait encore ressentir aujourd’hui. La structure de tête, Générale pour l’Enfant, a enregistré une baisse de chiffre d’affaires de cent millions d’euros pendant la période Covid. La fermeture forcée des magasins a lourdement impacté l’activité. S’ajoutent à cela l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières, l’envolée des loyers, la nécessité d’augmenter les salaires et la concurrence du marché de la seconde main, qui est lui-même affecté par l’inflation et impacte le pouvoir d’achat des ménages.

Pour le secteur de l’habillement, la sortie de la pandémie n’a pas signifié un retour à la situation d’avant. Selon l’Institut français de la mode, les ventes sont restées plus de 20% inférieures à leur niveau de 2019. Il est important de souligner que la situation de Sergent Major ou Du Pareil au Même n’a rien à voir avec celle de marques comme Camaïeu, Go Sport ou Gap qui ont connu des difficultés en raison d’une mauvaise gestion et de problèmes liés à leur propriétaire milliardaire bordelais, Michel Ohayon, qui a récemment fait les gros titres.

Un plan de restructuration est prévu, avec la fermeture ou la cession de 47 magasins Sergent Major et 87 magasins Du Pareil au Même, tous en France. Pour l’instant, l’impact exact sur l’emploi n’est pas connu. Les dirigeants ont l’intention de développer une stratégie numérique pour réaliser 25% de leurs ventes en ligne d’ici 2027 et prévoient d’investir cinq millions d’euros. Il reste maintenant aux tribunaux à se prononcer.

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