Suite à l’avis négatif de Moody’s, l’agence de notation Fitch rejoint le concert de critiques en estimant que les objectifs de réduction budgétaire fixés par la France sont de plus en plus difficiles à atteindre. Cette remise en cause des politiques économiques du gouvernement constitue un signal inquiétant pour l’économie française.
Une mise en garde de l’agence de notation Fitch
La récente déclaration de l’agence de notation américaine Fitch, datée du mardi 2 avril 2024, résonne comme un avertissement pour la France. En effet, Fitch avait déjà abaissé la note souveraine du pays d’un cran en avril 2023, passant de AA à AA-. Cette nouvelle baisse de note s’accompagne d’une certaine pessimisme quant à la capacité du gouvernement français à rétablir ses comptes publics. L’agence reconnaît les efforts entrepris pour réduire le niveau d’endettement, mais souligne une situation politique intérieure délicate.
Cette alerte de Fitch est d’autant plus préoccupante qu’elle fait suite à un avertissement similaire de l’agence Moody’s, qui a qualifié d’improbable les scénarios du gouvernement visant à ramener le déficit public en dessous des 3% d’ici 2027. Actuellement, le déficit s’élève à 5,5% en 2024. Les deux agences de notation actualiseront leur note financière de la France le 26 avril, ce qui pourrait impacter la solvabilité du pays aux yeux des investisseurs.
Les conséquences d’une dégradation de la note financière
Une dégradation de la note ne signifie pas que la France est en faillite, mais cela réduit sa crédibilité et sa capacité à emprunter à des taux avantageux. Les investisseurs pourraient exiger des taux d’intérêt plus élevés, ce qui alourdirait la charge de la dette du pays. Avec une dette dépassant les 3 000 milliards d’euros, cela aurait un impact significatif sur le budget national.
Les Républicains lancent une commission d’enquête sur les causes du déficit
Face à cette situation précaire, le gouvernement cherche des solutions pour réduire le déficit. Des mesures d’austérité sont envisagées, telles que des coupes dans les dépenses publiques et des réformes de l’assurance-chômage. Bien que les hausses d’impôts soient exclues pour le moment, des réflexions sont menées sur de potentielles nouvelles taxes, notamment sur les rentes. Cette situation fragilise le gouvernement, qui doit faire face à des oppositions grandissantes, telles que la création d’une commission d’enquête par Les Républicains pour comprendre les raisons de l’augmentation de la dette sous la présidence d’Emmanuel Macron.