Président de La Coopération Agricole appelle à revenir sur l’importation de l’alimentation cœur de gamme

Agriculture : "Nous devons revenir sur l'alimentation cœur de gamme qui est aujourd'hui importée", selon le président de La Coopération agricole
          Le Salon de l'agriculture s'est refermé dimanche. Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole, qui représente trois quarts des agriculteurs, essentiellement des TPE, mais aussi de très grandes coopératives comme Sodiaal (Candia, Yoplait...), vient nous dresser son bilan.

La fin du Salon de l’Agriculture a marqué la clôture de l’événement ce dimanche. Dominique Chargé, à la tête de La Coopération Agricole, a partagé avec nous son analyse de cet événement majeur pour le secteur agricole. Cette organisation représente une grande majorité des agriculteurs, principalement des petites et moyennes exploitations, mais aussi de grandes coopératives telles que Sodiaal (connue pour ses marques Candia et Yoplait). Chargé a ainsi dressé un bilan de cette édition du Salon, mettant en lumière les enjeux et les défis auxquels le monde agricole est confronté.

Retour sur la 60e édition du Salon de l’agriculture

Que retiendra-t-on de cette 60e édition du Salon de l’agriculture, qui s’est achevée dimanche 3 mars à Paris ? La question est posée ce soir au président de la Coopération agricole, Dominique Chargé. Faut-il retenir les actions répétées des agriculteurs qui ont perturbé cette édition, ou au contraire était-ce une bonne occasion d’aller au-delà des caricatures pour enfin appréhender les vrais problèmes des agriculteurs ?

Dominique Chargé nous livre son analyse sur cet événement incontournable de la vie agricole. Il souligne que cette édition a été mouvementée et chahutée, mais qu’elle reste un moment privilégié de communication avec le public. Malgré une baisse de 2% de la fréquentation, l’édition a été marquée par la colère des agriculteurs, mettant en lumière les problèmes et les interrogations profondes auxquels ils sont confrontés.

Les enjeux de la souveraineté alimentaire

Dominique Chargé insiste sur l’importance d’inscrire la souveraineté alimentaire comme un marqueur fort de notre nation, au-dessus de tout. Il souligne la nécessité de retrouver des positions perdues depuis plusieurs années pour garantir une agriculture de qualité et accessible aux consommateurs. Il met en avant la compétitivité des métiers agricoles, la question des prix acceptables pour les consommateurs et le renouvellement des générations.

La loi Egalim et les perspectives d’avenir

Concernant la loi Egalim et les avancées à venir, Dominique Chargé souligne la nécessité de construire des prix en adéquation avec les coûts de production des exploitations. Il met en avant le rôle des coopératives agricoles dans l’organisation de la production et appelle à moins de complexité pour plus de compétitivité. Il attend de la loi Egalim 4 une réponse concrète aux attentes des agriculteurs en matière de rémunération et de valorisation de l’alimentation.

Les défis de l’agriculture française

Dominique Chargé pointe du doigt le décalage entre l’offre agricole française et les attentes des consommateurs en termes de prix et de qualité. Il souligne la nécessité de reconquérir des parts de marché perdues, notamment dans les segments de l’alimentation entrée et cœur de gamme. Il appelle à une meilleure visibilité pour les agriculteurs et à une harmonisation des règles européennes pour éviter les distorsions de concurrence.

Les enjeux européens et les actions à venir

En pleine campagne électorale pour les élections européennes, Dominique Chargé souligne l’importance des décisions prises au niveau européen sur l’agriculture. Il appelle à plus de protection et de garanties pour éviter les distorsions de concurrence, tant au niveau européen que français. Il met en lumière les enjeux liés à la transposition des règles européennes dans le droit français, et les conséquences sur la compétitivité des agriculteurs français.

Conclusion

En définitive, l’interview de Dominique Chargé met en lumière les défis auxquels est confrontée l’agriculture française, entre compétitivité, souveraineté alimentaire et attentes des consommateurs. Il appelle à des mesures concrètes pour garantir l’avenir du secteur agricole et pour répondre aux enjeux actuels et futurs.

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