Préparation agents sûreté RATP pour Jeux Olympiques: équipes renforcées sur le terrain

Reportage



  

  
  

      

  

  
    "L'idée, c'est de préparer les stagiaires à répondre à toutes sortes de situations sur le terrain" : les agents de sûreté de la RATP se préparent pour les Jeux olympiques
          Une centaine d'équipes, d'au moins trois agents chacune, seront déployées chaque jour, soit 25% d'effectifs de plus qu'un été normal.

Chaque jour, une centaine de groupes composés d’au moins trois agents seront mobilisés, ce qui représente une augmentation de 25% par rapport à la saison estivale habituelle.

Formation intensive pour intégrer la police interne de la RATP

Dans ce centre de formation de la RATP situé au nord de Paris, une trentaine de stagiaires se préparent depuis près de deux mois à rejoindre le GPSR, la police interne de la RATP. Leur entraînement se déroule dans une maquette grandeur nature reproduisant l’intérieur d’un bus et d’un métro, où ils apprennent à gérer des conflits et à effectuer des interpellations.

« Le simple fait d’arriver en uniforme bleu et de dire ‘Monsieur, c’est la sûreté RATP, arrêtez!’ ne suffit pas. Sinon, la formation ne durerait qu’une semaine », explique Marc Lajus, le directeur du centre de formation.

Le programme de formation, étalé sur 15 semaines, est loin d’être une partie de plaisir pour les stagiaires comme Maxime Freyche, ancien agent de terrain reconverti en formateur depuis deux ans, l’explique : « La formation est exigeante car elle comprend à la fois une partie théorique et une partie pratique/théorique, avec un contenu dense notamment sur le cadre légal. Sur le plan juridique, c’est assez complexe. L’objectif est de préparer au mieux les stagiaires à faire face à toutes sortes de situations sur le terrain ».

Une trentaine de stagiaires s’exercent pendant plusieurs mois pour intégrer le GPSR, la police interne de la RATP en vue des JO, à Paris. Mai 2024. (RAPHAEL EBENSTEIN / RADIOFRANCE)

La sélection pour accéder à cette formation est sévère, avec seulement un admis pour 70 dossiers de candidature déposés. Il est primordial d’avoir une bonne condition physique pour supporter les séances de sport intensives, comme le souligne Yasar, l’un des stagiaires et ancien agent de sûreté aéroportuaire : « Il faut du cardio, du renforcement musculaire. Pour moi, un agent du GSPR est un athlète polyvalent, capable de tout faire aussi bien physiquement que mentalement ».

La formation devrait prendre fin le 5 juillet. La perspective de travailler lors des Jeux olympiques motive de nombreux stagiaires malgré les défis que cela implique. Géraldina, 32 ans et ancienne salariée dans le secteur commercial, exprime son enthousiasme tout en reconnaissant une certaine appréhension : « C’est très excitant, mais honnêtement, cela fait un peu peur car nous aurons à gérer un afflux massif de voyageurs. Mais nous sommes prêts. La formation nous prépare à être sur le terrain. Personnellement, je suis ravie ».

Renforts prévus à La Défense et Châtelet les Halles

Didier Robidoux, directeur de la sûreté au sein de la RATP, relativise quant à lui la pression liée aux Jeux olympiques. Il considère que le travail quotidien sera similaire, mais avec une attention particulière portée aux visiteurs étrangers. Les effectifs seront positionnés près des principaux sites de compétition ainsi que dans les stations de métro et de RER les plus fréquentées, telles que La Défense ou Châtelet les Halles.

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