Précarité des employées de la propreté : horaires décalés, cadence infernale et salaire minime

Horaires décalés, cadence infernale et salaire minime : dans le secteur de la propreté, des employées toujours confrontées à une forte précarité
          Les employés du secteur de la propreté, qui sont essentiellement des femmes, subissent un rythme infernal pour des salaires dérisoires.

Les salariés travaillant dans le domaine de l’entretien et de la propreté, majoritairement des femmes, sont contraints de supporter un rythme de travail effréné pour des rémunérations très faibles.

Les inégalités salariales persistent entre hommes et femmes

Selon l’Insee, les femmes gagnent en moyenne 23,5% de moins que les hommes dans le secteur privé. Cet écart représente environ 6 000 euros par an, principalement en raison du fait que les femmes sont plus souvent employées à temps partiel. Il est important de souligner que ce choix de rythme de travail n’est pas toujours fait de manière volontaire par les femmes.

Le secteur de la propreté est particulièrement touché par cette situation, avec une majorité de femmes employées à temps partiel subi. Les métiers de la propreté étant souvent externalisés, les entreprises clientes ne décident pas des horaires et du nombre d’heures nécessaires pour effectuer le nettoyage de leurs locaux. Cette contrainte se traduit souvent par des amplitudes horaires très courtes, rendant difficile pour les employées le fait de multiplier les clients.

Vers une évolution des horaires de travail

Une des solutions envisagées pour remédier à cette situation serait de permettre aux femmes de travailler en journée. Le Premier ministre Gabriel Attal a exprimé sa volonté de mettre fin aux horaires décalés dans l’administration. Cependant, que ce soit dans le secteur public ou privé, il reste encore du chemin à parcourir. Selon la Fédération des entreprises de propreté, seulement 8% des entreprises du secteur proposent du travail en journée.

Certaines entreprises, comme Candor en Normandie, ont toutefois mis en place ce type d’horaires pour leurs salariées. Cécilia Lecroq, employée chez Candor, témoigne de la praticité de ces horaires pour concilier sa vie professionnelle avec sa vie de mère célibataire. Travailler en journée lui permet d’avoir plusieurs clients sur des horaires normaux, ce qui réduit les frais de déplacement et les coupures entre les contrats. De plus, cela lui offre une meilleure visibilité auprès de ses clients.

Malgré les avantages de ces horaires en journée, il reste parfois difficile pour les femmes de la propreté d’obtenir suffisamment d’heures de travail et un salaire décent. En moyenne, elles gagnent environ 1 600 euros par mois, dans un secteur où la durée minimale de travail est de 16 heures par semaine. Des syndicats, tels que la CFDT, réclament donc un alignement sur les 24 heures hebdomadaires minimales fixées dans d’autres secteurs.

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