Thierry Fiorile et Matteu Maestracci nous présentent les deux films à l’affiche cette semaine : « Madame Hofmann » réalisé par Sébastien Lifshitz et « Rosalie » dirigé par Stéphanie Di Giusto.
Sylvie Hofmann, cadre infirmière à l’hôpital nord de Marseille, incarne le dévouement et la passion pour son métier après 40 ans de service. Son portrait met en lumière les défis auxquels l’hôpital public en France est confronté, avec des démissions de plus en plus fréquentes. Sébastien Lifshitz, cinéaste délicat, a su capturer l’essence de Sylvie Hofmann, une femme authentique qui partage les beautés et les difficultés de son quotidien.
Le documentaire retrace l’histoire émouvante de Sylvie Hofmann, depuis la crise du Covid dans un service d’oncologie et de soins palliatifs jusqu’à son départ à la retraite. Son entourage, notamment sa mère et son mari, apportent des nuances et des émotions à ce récit poignant. Sébastien Lifshitz a été touché par cette histoire humaine et sincère.
Dans un autre registre, le film « Rosalie » de Stéphanie Di Giusto transporte le spectateur dans la France de 1870, où Rosalie, interprétée par Nadia Tereszkiewicz, est confrontée à une anomalie génétique la rendant « femme à barbe ». Mariée de force à Abel, un tenancier de café, elle va peu à peu se révéler et transformer sa différence en force. Malgré des clichés parfois présents, le film offre de belles images et une performance convaincante de Nadia Tereszkiewicz.
Le récit de Rosalie met en avant des thématiques féministes et d’amour pur, dans un contexte de rejet social. Cette quête d’autonomie et de résilience peut toucher les spectateurs par sa sincérité et sa poésie.
