Porc français menacé par la Chine : enquête ouverte sur la filière porcine européenne

Agriculture : le porc français dans le collimateur de la Chine
          Engagées dans une bataille commerciale, la Chine et l’Europe brandissent la menace de mesures de protection pour sauvegarder leur production locale. Une enquête a été ouverte par Pékin sur la filière porcine européenne. Les agriculteurs français pourraient subir de lourdes conséquences.

La Chine et l’Europe sont actuellement impliquées dans une lutte commerciale où la protection de leur production nationale est en jeu. En réponse à cette situation tendue, Pékin a lancé une enquête sur l’industrie porcine européenne, ce qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les agriculteurs français. En effet, ces derniers risquent de subir des conséquences néfastes si des mesures de protection sont mises en place pour favoriser la production locale.

La viande de porc européenne dans le viseur de la Chine

Après le cognac et les spiritueux, c’est au tour de la viande de porc en provenance de l’Union européenne d’être visée par Pékin. Une enquête antidumping sur les importations de produits porcins est au cœur d’un conflit commercial entre l’Europe et la Chine. Les conséquences pourraient être graves pour la France, qui exporte une partie importante de sa viande de porc vers la Chine. Un éleveur de truie en Ille-et-Vilaine, par exemple, réalise entre 10 et 15% de ses ventes grâce à ses exportations vers la Chine. Les Chinois ont en effet une préférence pour certaines parties du porc moins consommées ailleurs dans le monde, comme les oreilles ou les pieds.

Une situation difficile pour la filière porcine française

La France est un acteur majeur sur le marché du porc, et une enquête de cette envergure menée par la Chine pourrait avoir des conséquences désastreuses. L’année dernière, la France a exporté 115 700 tonnes de viande de porc vers la Chine, représentant plus de 16% de ses exportations totales. Ces mesures de rétorsion sur le porc interviennent moins d’une semaine après l’annonce par Bruxelles de surtaxes douanières sur les voitures électriques chinoises, ce qui n’étonne pas les experts du commerce international. La filière porcine française est donc confrontée à une situation difficile et incertaine.

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