Les populations d’insectes nuisibles se multiplient de manière alarmante dans les forêts de conifères de la région Grand Est, phénomène qui est exacerbé par les effets du changement climatique.
Un plan gouvernemental pour préserver les forêts françaises
Lors d’un déplacement dans les Vosges, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a dévoilé lundi 15 avril un plan national intitulé « scolytes et bois de crise ». L’objectif de ce plan est de mieux valoriser les bois touchés par un petit insecte destructeur qui sévit dans les forêts du Grand Est. Marc Fesneau a souligné que face au changement climatique, les autorités publiques et l’ensemble de la filière forêt-bois doivent agir de manière proactive pour faire face aux crises qui touchent nos forêts.
La propagation des scolytes, favorisée par le réchauffement climatique, est particulièrement préoccupante dans les forêts de résineux de l’est de la France. Les arbres attaqués par ces insectes meurent rapidement et la qualité du bois est compromise, rendant parfois impossible son utilisation dans la construction. En 2018, on estimait que 37 millions de mètres cubes de bois étaient touchés, affectant environ un cinquième des forêts de résineux du grand quart nord-est.
Des mesures d’aide pour les forestiers
Le gouvernement rappelle qu’en identifiant précocement les bois touchés par les scolytes et en les abattant au bon moment, ces bois restent tout à fait adaptés à la construction. Il est donc essentiel de sensibiliser davantage sur la possibilité d’utiliser ces bois pour favoriser leur utilisation. Cependant, lorsque l’infestation est trop importante, le bois peut être utilisé comme biomasse pour alimenter des centrales.
Le gouvernement met en place une dérogation temporaire pour favoriser l’utilisation des bois touchés par les scolytes, permettant ainsi de remplacer du bois frais par du bois de crise provenant de régions limitrophes. De plus, des aides seront fournies aux forestiers pour l’achat de kits d’écorçage, afin de limiter la propagation des scolytes et de prévenir de nouvelles infestations. Enfin, le gouvernement souhaite également aider les propriétaires forestiers touchés à reboiser les zones sinistrées pour garantir la pérennité des forêts françaises.
