Plainte d’un maire de Cavaillon pour une fête foraine sauvage

Le week-end du 14 juillet, une fête foraine improvisée a été organisée dans la cité du Docteur-Ayme, à Cavaillon. Le maire de la ville, Gérard Daudet, a décidé de porter plainte contre cette fête considérée comme un événement orchestré par des trafiquants de drogue du quartier.

Le maire affirme que cette action n’a jamais été légalement déclarée et que la piscine mise en place lors de la fête a été remplie en puisant dans les bornes d’incendie. Gérard Daudet estime que derrière ce semblant de distraction pour le quartier, se cachent en réalité les personnes impliquées dans le trafic de drogue de la cité. Des vidéos montrant les installations de la fête ont été partagées sur les réseaux sociaux par des comptes habituellement dédiés au partage de tarifs de produits stupéfiants.

Cependant, certains jeunes du quartier affirment que leur intention n’était pas de soutenir les trafiquants mais bien de faire plaisir aux enfants. D’après l’un des organisateurs, « le but était de faire plaisir aux petits ». Un autre jeune réagit en mentionnant que ces enfants âgés de 3 à 10 ans ne seront pas ceux qui viendront acheter de la drogue.

Ces jeunes expriment également le sentiment d’être souvent stigmatisés par les autorités qui voient en eux uniquement des individus liés au trafic de drogue. Pour contrecarrer cette image négative, ces lycéens ont déclaré vouloir animer la vie de la cité en organisant divers événements réservés aux petits et aux familles.

Selon un des organisateurs, il aurait été impossible d’obtenir une autorisation officielle pour organiser cette fête, notamment pour l’installation d’une piscine et de jeux gonflables. Cependant, il affirme avec ironie que la prochaine fois, l’ensemble des organisateurs invitera le maire.

Le maire Gérard Daudet argumente aussi que, pour les trafiquants de stupéfiants, le but est également de construire une bonne image auprès des habitants de la cité. Cela leur permettrait de conserver le soutien et la coopération de la population malgré les activités illégales qu’ils mènent.

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