Pétition contre réintégration étudiant en médecine CHU Limoges condamné pour agressions sexuelles

Une pétition recueille plus de 22 000 signatures contre la réintégration au CHU de Limoges d'un étudiant en médecine condamné pour agressions sexuelles
          Le jeune homme de 26 ans avait été suspendu à titre provisoire par l'hôpital. Mais le tribunal administratif de Limoges a suspendu la décision du CHU et l'étudiant a pu réintégrer le service d'oncologie où il effectuait son stage.

Le CHU avait pris la décision de suspendre temporairement le jeune homme de 26 ans, qui était en stage dans le service d’oncologie. Cependant, le tribunal administratif de Limoges a annulé cette décision et l’étudiant a été autorisé à retrouver son poste au sein de l’hôpital.

Réaction en ligne contre la réintégration d’un étudiant en médecine condamné pour agressions sexuelles

Une protestation en ligne a été lancée le 25 avril pour dénoncer la réintégration d’un étudiant en médecine condamné pour agressions sexuelles au CHU de Limoges, selon les informations de France Bleu Limousin. La pétition a recueilli plus de 22 000 signatures jusqu’à la soirée du mardi 30 avril.

Cet individu âgé de 26 ans a été déclaré coupable le 19 mars par le tribunal correctionnel de Tours d’agressions sexuelles commises entre 2017 et 2020 sur deux anciennes camarades. Suite à sa condamnation, il avait été suspendu temporairement par l’hôpital. Cependant, le tribunal administratif de Limoges a annulé la décision du CHU, permettant ainsi à l’étudiant de réintégrer le service d’oncologie où il effectuait son stage.

Une réintégration critiquée comme « inadmissible »

Les initiateurs de la pétition se montrent indignés par cette réintégration. Ils qualifient la situation de « extrêmement préoccupante ». Ils attirent l’attention sur le fait que ce jeune homme, à la fin de son stage, « pourrait devenir dès la rentrée prochaine interne dans n’importe lequel des CHU de France métropolitaine et ultramarine ». Après la décision du tribunal administratif, les étudiants se sentent « en danger, bafoués, et sidérés » face à l’impunité de leur collègue.

Sur le campus du CHU, certains étudiants jugent « inadmissible » la réintégration de cet individu. « Il ne faut pas se substituer à la justice, mais il a reconnu, il a été condamné, je ne vois pas pourquoi il continue » son stage, s’insurge un étudiant interrogé par France Bleu Limousin.

La présidente de l’université de Limoges, Isabelle Klock-Fontanille, affirme qu’une procédure disciplinaire sera bel et bien engagée à l’université. Cependant, cela n’aura pas lieu avant la mi-mai, précise la présidente, le temps de constituer le dossier.

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