Le chef renommé affirme que les salaires dans le domaine de la restauration sont insuffisants. Il souligne que plusieurs facteurs contribuent à la pénurie de main-d’œuvre, tels que la fiscalité, la démographie et la question du logement.
Thierry Marx : un problème structurel lié au coût du travail
Thierry Marx, chef étoilé et président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), a soulevé un problème structurel lié au mécanisme du coût du travail dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Selon lui, le secteur est confronté à une pénurie de main-d’œuvre depuis plusieurs années, avec environ 200 000 emplois à pourvoir en France, principalement des postes saisonniers.
Le chef d’entreprise a souligné l’impact de la taxation du travail sur les petites structures, critiquant le faible reste à la fin du mois pour les propriétaires de cafés. Il a également pointé du doigt l’ubérisation du travail, s’inquiétant du besoin des travailleurs de percevoir leur salaire brut pour être indépendants des employeurs.
Le logement, principal frein au recrutement de saisonniers
Thierry Marx a souligné que les difficultés de recrutement dans le secteur ne sont pas uniquement liées aux salaires, qui ont augmenté de 16% après la crise sanitaire. Il a mis en avant les problèmes liés à la démographie en déclin et à la pénurie de logements saisonniers, devenus le principal frein au recrutement des travailleurs temporaires.
En effet, pendant la période estivale, près de 800 000 postes sont occupés par des saisonniers, mais la disparition de logements disponibles sur le marché a compliqué leur accès. L’essor des plateformes de location comme Airbnb a contribué à cette situation, avec des loyers élevés rendant difficile le logement des travailleurs saisonniers.
Thierry Marx a plaidé pour la construction de logements sociaux pour répondre à ce besoin croissant de logements saisonniers, soulignant que cette problématique concerne non seulement les professionnels de l’hôtellerie-restauration, mais également d’autres secteurs tels que l’agriculture, la pêche et le bâtiment.