Le pastel de Cocagne, pigment bleu naturel, a récemment été inscrit au patrimoine immatériel de la France. Une teinturière spécialisée dans l’utilisation de ce pigment dans le Tarn propose des visites de son atelier pour partager son savoir-faire.
Une teinturière passionnée au service du bleu
A Lautrac, dans le Tarn, Françoise Carayol exerce le métier de teinturière au pastel. Elle teint des vêtements en bleu en un temps record, grâce à ce pigment naturel et emblématique de la région. Depuis plus d’une décennie, elle consacre son temps à travailler le pastel, explorant chaque nuance avec patience, couche après couche. Que ce soit les vêtements ou les murs de sa boutique, tout est imprégné de bleu. Pour Françoise, le bleu est bien plus qu’une couleur, c’est toute sa vie.
Un artisanat en péril face aux colorants chimiques
A l’époque de la Renaissance, le pastel était source de richesse pour le pays de Cocagne, avec ses champs jaunes d’où était extrait le pigment. Aujourd’hui, les colorants chimiques ont largement supplanté le pastel, laissant seulement quelques parcelles dans le Tarn qui peinent à rivaliser sur le marché. Bruno Berthoumieux, producteur de pastel au château de la Serre, souligne la difficulté de compétitionner avec le coût de production des colorants de synthèse. Classé au patrimoine immatériel français, le pastel de Cocagne lutte pour sa survie face à la concurrence.
