À partir de la fin des années 1980, les jeunes français sont devenus complètement accros au manga « Dragon Ball ». En revanche, les « boomers » de l’époque ne partageaient pas du tout cet engouement pour cette série japonaise.
Le créateur de Dragon Ball, Akira Toriyama, vient de décéder à l’âge de 68 ans. Il était un célèbre mangaka japonais, connu pour avoir créé l’un des mangas les plus populaires au monde. Dragon Ball a connu un immense succès, avec plus de 300 millions d’exemplaires vendus dans le monde entier. En France, ce manga a été à l’origine de la « mangamania » dans les années 1980-1990, notamment grâce à sa diffusion à la télévision dans l’émission jeunesse « Le Club Dorothée » à partir de 1988.
« Les dessins animés japonais sont exécrables »
Malgré le succès de Dragon Ball, certains critiques, comme la députée Ségolène Royal, ont exprimé leur mécontentement envers les scènes de combat du manga. Elle qualifiait les dessins animés japonais d' »exécrables » et estimait que beaucoup de personnes partageaient son point de vue. Cependant, la jeune génération était déjà conquise par l’univers de Dragon Ball, en particulier avec la sortie de Dragon Ball Z, une suite du manga d’origine. En 1993, Dragon Ball est devenu la première bande dessinée japonaise à être massivement éditée en France, suscitant à nouveau l’incompréhension des plus âgés.
Malgré les critiques, Dragon Ball a finalement conquis le cœur du public. Brigitte Lecordier, la voix française de San Goku, a souligné l’impact positif du personnage sur de nombreux jeunes en difficulté. Le message de solidarité et de courage véhiculé par les personnages de Dragon Ball a été une source d’inspiration pour de nombreuses personnes en difficulté.
Une première récompense à Angoulême en 2013
Akira Toriyama et son éditeur français Glénat ont ouvert la voie à d’autres mangas à succès tels que Naruto et One Piece. Le marché des produits dérivés liés à Dragon Ball s’est rapidement développé, avec des jouets, des cartes et des figurines à l’effigie des personnages emblématiques de la série. Malgré le succès commercial de Dragon Ball, il a fallu attendre 2013 pour qu’Akira Toriyama reçoive sa première récompense au festival d’Angoulême. L’auteur, connu pour sa discrétion et son agoraphobie, n’est jamais venu chercher son trophée en personne.