Paris 2024 : Marjane Satrapi enthousiaste devant sa tapisserie olympique

Reportage



  

  
  

      

  

  
    Paris 2024 : "C'est ce que j'imaginais, mais en mieux !", s'enthousiasme Marjane Satrapi devant "sa" tapisserie olympique
          Le triptyque imaginé par l'artiste franco-iranienne a été dévoilée mardi après près de trois ans de travail. L'œuvre va être exposée à Paris dans les JO, puis à Nice.

Après un travail méticuleux de près de trois ans, l’artiste franco-iranienne a enfin dévoilé son triptyque. Cette création artistique sera présentée au public à Paris lors des Journées de l’Art en Octobre, avant de partir en exposition à Nice. Ce projet, issu de l’imagination et du talent de l’artiste, représente une étape importante dans sa carrière et témoigne de son engagement dans le monde de l’art contemporain. L’œuvre, d’une grande richesse et profondeur, promet de captiver et d’émouvoir le public par sa beauté et son originalité.

Une tapisserie géante dévoilée pour les Jeux olympiques

Un événement majeur mêlant sport et art a eu lieu le mardi 12 mars à Paris, au Mobilier national, qui abrite les manufactures des Gobelins et de Beauvais. Il s’agit de la première manifestation de l’Olympiade culturelle, présentée la veille par la ministre de la Culture. Cette tapisserie, réalisée à partir d’un dessin de l’artiste Marjane Satrapi, franco-iranienne et connue pour ses talents de réalisatrice, d’autrice de bandes dessinées et de peintre.

Ce triptyque de 9 mètres de long et 3 mètres 40 de haut a été réalisé par huit artisans-lissières des manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais pendant près de trois ans. Marjane Satrapi était émue en découvrant le résultat final de son dessin : « C’est énormément d’émotions, c’est extraordinaire. C’est de l’excellence ! C’est très très bien tissé, c’est très beau et ça correspond à ce que je m’imaginais dans ma tête, mais en mieux, » assure l’artiste. « Parce que quand vous avez une tapisserie, vous avez des nœuds, donc vous avez une matière. Ce n’est pas comme un tableau, » précise-t-elle.


L'artiste franco-iranienne Marjane Satrapi, peintre, autrice de BD et réalisatrice, découpe les fils pour séparer le panneau central du métier à tisser, mardi 12 mars à la manufacture des Gobelins à Paris. ((CAMILLE LAURENT / FRANCEINFO))

La tapisserie se compose de trois panneaux symboliques : celui de gauche évoque l’affiche des JO de 1924, avec un lanceur de javelot devenu une femme ; celui de droite fait référence aux deux nouvelles épreuves, le breakdance et le skateboard… Sandrine Quelha, artisan-lissière aux Gobelins, a travaillé sur la partie centrale de la tapisserie : « Elle représente la parité entre hommes et femmes. Ça va être la première fois qu’il y aura la parité aux Jeux olympiques, autant d’athlètes hommes que de femmes. C’était hyper intéressant de tisser cette partie. Je trouve qu’elle est symbolique. »

Touchée par sa sélection pour représenter la France

La tapisserie, comportant 21 couleurs différentes et nécessitant 60 kg de laine, a été réalisée selon des exigences précises de Marjane Satrapi. Elle explique : « J’ai été très stressée, parce qu’on vous dit ‘il faut la couleur des anneaux olympiques, sans pouvoir utiliser les anneaux olympiques, il faut Paris, il faut du bleu parce que c’est la couleur de Paris, il faut la parité, il faut les nouveaux Jeux’… Tout ça dans un seul dessin ! D’où le triptyque. » Elle se sent honorée d’avoir été choisie pour ce projet : « Je ne suis pas exactement née en France, et d’avoir été choisie pour représenter la France, ça veut aussi dire quelque chose : que Marjane Satrapi fasse la tapisserie des JO, c’est une reconnaissance que Marjane Satrapi est aussi une Française. »

« Il ne faut pas forcément s’appeler Marie-Christine pour être Française ! »

Marjane Satrapi

à franceinfo

Avant le début des Jeux olympiques, la tapisserie quittera la manufacture des Gobelins pour être exposée sur la place de la Concorde le 21 juin, lors de la fête de la musique, puis lors des épreuves de breakdance et de skateboard qui se dérouleront au même endroit. Après les Jeux, la tapisserie rejoindra le musée national du sport à Nice pour une exposition permanente.

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