D’après l’Umih, qui est l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, le taux d’occupation des hôtels atteint en moyenne 64% pendant les deux semaines des Jeux olympiques, alors que le début de la compétition est prévu dans 100 jours.
Les hôtels parisiens peinent à se remplir pour les Jeux de Paris 2024
Selon l’office de tourisme de Paris, plus de 15 millions de personnes sont attendues lors des Jeux de Paris, du 26 juillet au 11 août, venant de France et du monde entier. Cependant, malgré cet afflux prévu de visiteurs, certains établissements hôteliers de la capitale ont du mal à afficher complet.
Dans un hôtel trois étoiles récemment rénové au cœur de Paris, la gérante, Fabienne Ardouin, constate un taux d’occupation de « 65 à 70% pour la période des Jeux olympiques ». Cela constitue une surprise pour elle, qui pensait que l’hôtel serait plus occupé. Le prix des chambres a été multiplié par deux et demi pour la période, atteignant environ 300 euros pour une nuit standard.
La politique de réservation mise en place par l’établissement, avec des tarifs non remboursables et non annulables, est un frein pour certains clients qui souhaitent avoir la possibilité d’annuler leur séjour. Fabienne Ardouin explique : « On a mis que des tarifs non remboursables et non annulables parce que nous voulons sécuriser nos réservations ».
« Forcément, cela peut être un frein pour la réservation des clients qui veulent absolument vouloir annuler. »
Fabienne Ardouin, gérante d’un établissement à Parisà franceinfo
Si août est habituellement un mois de basse saison à Paris, certains hôteliers n’hésitent pas à pratiquer des prix plus élevés pendant la période des Jeux. Camille Chevillard, qui dirige deux établissements près de la Tour Eiffel, applique ses tarifs de haute saison pour cet été, mais assure qu’ils ne sont pas indécents. Elle affirme : « Si je compare le prix par chambres des JO, par rapport à mon prix en très haute saison, il y a très peu de différence […], de l’ordre de 15% ».
Une clientèle en majorité francilienne
Il y a quelques mois, le gouvernement avait suggéré la mise en place d’un observatoire des prix pour mieux informer les clients, une proposition refusée par les professionnels. L’Umih, principale organisation d’hôteliers, écarte l’argument des tarifs élevés pour expliquer le non-remplissage des établissements à 100%.
David Zenouda, vice-président de l’Umih à Paris et en Île-de-France, explique que c’est la vente des billets pour les JO qui impacte le taux de remplissage des hôtels. Il indique : « On sait, au vu des billets vendus, que nous serons sur une clientèle française et francilienne qui représentera environ 65 à 70% des détenteurs de billets. Ce qui veut dire qu’un Francilien qui va venir à Paris pour assister à des épreuves olympiques rentrera chez lui après les épreuves, induisant du remplissage en moins pour les hôtels », développe David Zenouda.
Actuellement, le taux de remplissage pour la quinzaine olympique est de 64% dans les hôtels, selon l’Umih.
