Parents et enseignants mobilisés pour l’opération « collège désert » en Seine-Saint-Denis : rassemblement dimanche

Le département fait face à une pénurie de personnel, des bâtiments vétustes et une sous-dotation structurelle des établissements scolaires, ce qui inquiète les parents et les enseignants. Depuis le 26 février, ces derniers ont adressé une demande au ministère de l’Éducation, mais n’ont toujours pas reçu de réponse.

Appel à la mobilisation pour défendre l’école publique en Seine-Saint-Denis

Grégory Thuizat, co-secrétaire départemental du Snes-FSU 93 et enseignant en lettres modernes au lycée Suger en Seine-Saint-Denis, a lancé un appel à la population de la Seine-Saint-Denis pour se mobiliser en faveur de l’école publique. Cette annonce a eu lieu le vendredi 22 mars sur franceinfo, alors qu’une opération « collège désert » était organisée depuis plusieurs jours au collège Jean Jaurès à Pantin (Seine-Saint-Denis) par des parents d’élèves réclamant plus de moyens.

La mobilisation débutera le dimanche 24 mars avec un rassemblement devant la préfecture de la Seine-Saint-Denis à 14h30, à l’initiative de la FCPE93 et des parents d’élèves mobilisés. Le 30 mars prochain, une grande manifestation est prévue, à laquelle appelle l’Intersyndicale 93 pour défendre l’école publique dans le département.

Sentiment de relégation et de ségrégation

Les organisateurs mettent en avant un « sentiment de relégation, de ségrégation ». La situation du collège Jean Jaurès est décrite comme symptomatique de l’état d’urgence de l’école publique dans le département, selon Grégory Thuizat. Il souligne l’implication des parents, très représentatifs et ancrés dans le quartier des Courtillières à Pantin, où se trouve le collège Jean-Jaurès. L’ensemble de la communauté éducative est mobilisée pour améliorer les conditions d’étude des élèves et d’exercice du métier pour les personnels.

Le représentant du Snes-FSU 93 dénonce la sous-dotation en moyens horaires et humains dans le département de la Seine-Saint-Denis, en particulier au collège Jean-Jaurès. Il souligne le besoin de postes de CPE, d’assistants d’éducation, de personnels psycho-sociaux et psycho-médicosociaux, d’infirmières et d’assistantes sociales. Il pointe également du doigt l’état dégradé des bâtiments, notamment au collège de Pantin.

Depuis le début de la mobilisation le 26 février, les parents d’élèves et les syndicats n’ont toujours pas reçu de réponse concrète du ministère à leurs demandes. Malgré l’absence de moyens, la rentrée n’a pas eu lieu le 26 février. Le ministère n’a pas encore pris d’engagements concrets, renvoyant les manifestants à des arbitrages hypothétiques. Une demande d’audience adressée au cabinet de Gabriel Attal à Matignon est restée sans réponse.