Pacte de vie au travail pour l’emploi des seniors : fin des calculs en coûts, demande Senior for good

Emploi des seniors : "Il est vraiment temps d'arrêter de calculer en coûts", fustige l'association Senior for good
          Les partenaires sociaux doivent se retrouver lundi au siège du Medef pour essayer de trouver un accord sur le "pacte de vie au travail".

Lundi prochain, les représentants des syndicats et des employeurs sont prévus pour se réunir au siège du Medef afin de négocier et de finaliser un accord concernant le « pacte de vie au travail ». Cette rencontre vise à mettre en place des mesures et des engagements visant à améliorer les conditions de travail et le bien-être des salariés. Les discussions porteront sur des sujets tels que l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, la prévention des risques psychosociaux, ou encore la promotion de la qualité de vie au travail. Il s’agit d’un enjeu majeur pour favoriser un environnement de travail sain et épanouissant pour l’ensemble des travailleurs.

Il est temps de changer de perspective sur l’emploi des seniors

Frédérique Jeske, cofondatrice de l’association Senior for Good, critique vivement l’approche basée sur les coûts en matière d’emploi des seniors. Alors que les partenaires sociaux se réunissent au siège du Medef pour discuter du « pacte de vie au travail » avant une réforme de l’assurance chômage, elle estime que le projet actuel se trompe de cible en matière d’indemnisation. Selon elle, réduire la durée d’indemnisation ne fera qu’accentuer la précarité de nombreux demandeurs d’emploi.

Frédérique Jeske dénonce le fait que les salariés âgés de plus de 45 ans semblent avoir une « date de péremption » dans le monde du travail. Alors qu’ils sont valorisés pour leur expérience et leurs compétences avant cet âge, ils sont progressivement exclus de la formation, des promotions et de la mobilité interne au fil des années. Cette mise à l’écart brutale et violente des salariés âgés est inacceptable pour elle.

Une réalité douloureuse pour de nombreux seniors

L’expérience personnelle de Frédérique Jeske illustre cette réalité. Ayant été refusée pour un poste en raison de son âge, elle souligne combien cela peut être difficile à vivre et impacter la confiance en soi. Elle dénonce les stéréotypes liés à l’âgisme et conteste l’idée que les seniors coûtent plus cher aux employeurs. Selon une étude de l’Apec, le salaire des plus de 50 ans est équivalent à celui des quarantenaires, ce qui remet en question cette croyance.

Frédérique Jeske appelle à un changement de perspective, où l’expérience, la compétence et la fidélité des seniors sont valorisées. Elle souligne la volonté des demandeurs d’emploi seniors de s’adapter en matière de rémunération, notamment les cadres dont les enfants ont quitté le foyer et les prêts immobiliers sont généralement remboursés.

Responsabilité de tous pour changer les mentalités

La cofondatrice de Senior for Good insiste sur la responsabilité des pouvoirs publics et des partenaires sociaux de favoriser un changement de comportement des entreprises. Elle encourage chacun à modifier son regard sur l’âge et le vieillissement au travail, afin de valoriser pleinement les salariés expérimentés. Selon elle, il est temps de considérer les seniors comme des atouts pour les entreprises, et non comme des charges financières.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut