Opération « Mayotte place nette » : habitants sceptiques face à la lutte contre l’insécurité

Mayotte : des associations d'aide aux migrants prises pour cible
          Malgré l'annonce d'une future suspension du droit du sol, la tension monte d'un cran à Mayotte, où les humanitaires qui viennent en aide aux migrants sont de plus en plus menacés.

Suite au début d’une nouvelle initiative visant à combattre l’insécurité à Mayotte, les habitants sont plutôt sceptiques quant à son efficacité, étant donné le manque de résultats tangibles jusqu’à présent.

Une nouvelle opération pour lutter contre l’insécurité à Mayotte

Une nouvelle opération a été lancée à Mayotte pour lutter contre l’insécurité, l’immigration illégale et l’habitat insalubre. Cette intervention, baptisée « place nette », fait suite à l’opération Wambushu qui avait eu un succès mitigé. Elle vise notamment la destruction de 1 300 bangas, l’arrestation de chefs de gangs et un contrôle renforcé des frontières. Les habitants de Mayotte réclamaient depuis des semaines une telle opération.

Des attentes et des réserves quant à cette nouvelle intervention

Suite à la déception provoquée par l’opération Wambushu il y a un an, les collectifs citoyens de lutte contre l’insécurité et l’immigration irrégulière accueillent avec prudence cette nouvelle intervention. Abdou Badirou, porte-parole des Forces vives de Mayotte, souligne l’importance d’un contrôle renforcé des frontières pour assurer la sécurité de l’île. Le renforcement des patrouilles maritimes et aériennes annoncé par le gouvernement est perçu comme une avancée positive.

« Une présence régulière des forces de l’ordre »

Abdou Badirou se réjouit également de l’objectif de l’opération « place nette » de lutter contre les gangs responsables de l’insécurité à Mayotte. Il souligne les attaques récurrentes contre les bus scolaires et insiste sur la nécessité d’une présence continue des forces de l’ordre pour garantir la sécurité des Mahorais.

Cette opération vise également à s’attaquer aux habitats insalubres, mais cette partie de l’intervention suscite des interrogations. En effet, les associations d’aide aux populations précaires se demandent où seront relogées les personnes expulsées des bangas détruits. Le démantèlement du camp de Kavani, où vivaient 700 migrants, a déjà laissé 350 personnes sans abri et sans accès à des conditions sanitaires élémentaires.

Face à cette crise du logement, le gouvernement a prévu de débloquer cinq millions d’euros pour l’hébergement d’urgence. Cependant, la construction de nouveaux logements prendra du temps.

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