Opération « Mayotte place nette » contre l’immigration illégale : nouvelle intervention du gouvernement

Le gouvernement lance l'opération "Mayotte place nette" pour lutter contre l'immigration illégale 
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          Un an après la première opération, le gouvernement réitère mardi matin et met de nouveaux moyens pour cette intervention.

La deuxième opération a débuté un an après la première, en début de matinée un mardi. De nouveaux équipements et ressources ont été mobilisés pour cette nouvelle intervention chirurgicale.

Lancement de l’opération « Mayotte place nette »

L’opération « Mayotte place nette » a été lancée mardi 16 avril aux alentours de 7h, selon les informations de franceinfo. Cette opération, qui doit durer 11 semaines, jusqu’à la fin du mois de juin, a pour objectif de lutter contre l’immigration illégale, l’insécurité et le logement insalubre, un an après le début de la première opération nommée « Wuambushu ».

Objectifs de l’opération

Selon les informations de franceinfo, l’opération vise à interpeller 60 chefs de bande sur la durée totale de l’opération. Elle a également pour objectif de détruire 1 300 bangas, ces abris de fortune insalubres dans lesquels vivent de nombreux migrants en situation irrégulière. Les migrants en situation irrégulière seront expulsés tandis que les autres seront relogés à l’aide d’une enveloppe de 5 millions d’euros. Un quatrième centre de rétention administrative, créé pour l’occasion, sera effectif en fin de semaine.

Pas de renforts de police, mais des « spécialistes »

Critiqué pour son bilan en demi-teinte après le début de « Wuambushu », l’exécutif souhaite montrer sa persistance et son adaptation. En septembre dernier, le ministère de l’Intérieur assurait que les violences avaient baissé de 10% ces derniers mois sur l’île. Cette nouvelle opération prévoit notamment le déploiement de moyens en mer, comme un bateau de la marine nationale dans le canal du Mozambique pour couper la route des Grands Lacs où passent de nombreux migrants. Il n’y aura pas de renforts de police au niveau du maintien de l’ordre, mais des « spécialistes » seront déployés sur place, notamment plusieurs dizaines de fonctionnaires de la police aux frontières et de la police judiciaire venant de Paris pour assurer un suivi et mieux cibler les interpellations et les poursuites. Un avion de surveillance est également déployé sur place.

À deux mois des élections européennes, cette opération permet de mettre en avant un bilan : 700 bangas détruits en un an, 60 interpellations liées aux gangs et 25 000 expulsions d’étrangers en situation irrégulière. Cette opération intervient également alors que Mayotte devient un terrain de campagne, à deux mois des élections européennes, avec le déplacement de Marine Tondelier, la patronne des Écologistes, puis, en fin de semaine, de la cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen.

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