Opéra de Paris bénéficiaire à nouveau grâce à retour public

L'Opéra de Paris redevient bénéficiaire pour la première fois depuis 2017
          Retour du public dans les salles, dépenses de fonctionnement contenues : la situation de l'Opéra de Paris s'est "nettement améliorée", se félicite l'institution, qui parle de "dynamique encourageante" pour 2024.

Le public revient en masse dans les salles de l’Opéra de Paris, et les dépenses de fonctionnement sont maintenues à un niveau raisonnable, ce qui a permis à l’institution de constater une nette amélioration de sa situation. L’Opéra se félicite de cette tendance positive et parle d’une dynamique encourageante pour l’année 2024.

L’Opéra de Paris a retrouvé des bénéfices en 2023, pour la première fois depuis 2017, en grande partie grâce au retour du public dans les salles et à un record de visites du Palais Garnier, a annoncé l’institution mercredi 20 mars 2024.

L’année précédente, l’Opéra de Paris a enregistré une dynamique artistique et commerciale très positive, permettant de dégager un bénéfice de 2,3 millions d’euros, selon le dossier de présentation de la saison 2024-2025.

## Le public est de retour

Les ressources propres ont augmenté de 14 millions d’euros par rapport à 2022, grâce au retour du public dans les salles (68 millions de recettes de billetterie, jauge physique moyenne de 93%), au niveau historique des recettes des visites du Palais Garnier (1,2 million de visiteurs) et au développement du mécénat (23,5 millions d’euros de recettes).

Dans le même temps, les dépenses de production artistique ainsi que les charges de fonctionnement courant ont été maîtrisées, selon l’Opéra. Une augmentation de six millions d’euros de la subvention de l’État entre 2021 et 2023 a permis de compenser en partie les effets de l’inflation sur la période.

« C’est une nette amélioration de notre situation », s’est réjoui Alexander Neef, directeur général, lors d’une conférence de presse, évoquant également « une dynamique encourageante » pour 2024.

## Aperçu de la programmation de la saison prochaine

L’institution a également dévoilé une riche programmation pour la prochaine saison, avec des tarifs sensiblement identiques (de 10 à 220 euros).

Par exemple, le prologue de la Tétralogie de Wagner, L’Or du Rhin, mis en scène par Calixto Bieito et annulé en 2020 en raison de la crise sanitaire, sera enfin présenté. Le chef d’orchestre greco-russe Teodor Currentzis dirigera Castor et Pollux, de Rameau, avec le metteur en scène Peter Sellars.

Du côté de la danse, la chorégraphe israélienne Sharon Eyal a décidé d’adapter l’une de ses pièces avec la technique des pointes, s’inscrivant dans le souhait du directeur de la danse José Martinez de moderniser les ballets. De son côté, le chorégraphe Hofesh Shechter créera pour la première fois une pièce d’une soirée complète pour une autre compagnie que la sienne.

Interrogé sur le fait qu’un seul ballet, sur 15 programmés, était signé par une chorégraphe, José Martinez a assuré que la parité serait davantage prise en compte dans les saisons à venir.

## Nouveau directeur musical à l’horizon

Le directeur général Alexander Neef, récemment reconduit pour un second mandat jusqu’en 2032, a également annoncé le lancement d’un processus pour recruter un nouveau directeur musical après le départ de Gustavo Dudamel il y a un an.

Un dialogue est également entamé avec les partenaires sociaux pour redéfinir l’organisation du travail des danseurs afin d’éviter d’éventuelles grèves.

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