En plus des actions visant à apaiser les agriculteurs en colère, le gouvernement envisage de créer un système de notation appelé « Origine-score » afin de garantir la transparence des produits alimentaires vendus en magasin.
Le projet « Origine-score » pour plus de transparence sur la provenance des produits alimentaires
Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation, souhaite avancer rapidement sur le projet « Origine-score ». Elle a fixé un rendez-vous pour le jeudi 14 mars avec les grands industriels, les PME de l’agroalimentaire, la grande distribution et les associations de consommateurs telles que Foodwatch. Ce futur logo, baptisé « Origine-score », vise à informer les consommateurs sur l’origine des produits alimentaires transformés tels que la pâte feuilletée, la mayonnaise, la confiture ou les plats préparés. Alors que la viande, les fruits et légumes sont déjà tenus d’afficher leur provenance, Olivia Grégoire souhaite étendre cette transparence à la composition des produits pour permettre aux consommateurs de soutenir l’agriculture française. Elle souligne cependant que le choix de privilégier des produits français peut impliquer une différence de prix, laissant ainsi le consommateur décider en connaissance de cause. L’objectif est de fournir au client des informations claires pour lui permettre de faire un choix éclairé.
La référence à l’exemple australien
Le gouvernement travaille actuellement sur un projet de logo « Origine-score » à présenter aux acteurs de la filière le 14 mars. Contrairement au Nutri-score, qui attribue une classification de A à E aux produits alimentaires, cette option est écartée car jugée trop stigmatisante pour les produits étrangers. En effet, selon Bercy, les produits étrangers ne méritent pas nécessairement une mauvaise note.
Le gouvernement s’inspire du modèle australien pour concevoir le « Origine-score » à la française. En Australie, le logo se compose d’un kangourou et d’une jauge horizontale. Cette jauge est vide lorsque le produit ne contient aucun ingrédient australien, et pleine lorsqu’il est composé à 100% d’ingrédients australiens, avec des variations intermédiaires selon le pourcentage d’ingrédients locaux. Cette approche visuelle, rappelant la jauge de carburant d’une voiture, est considérée comme parlante et efficace.
Pour la version française, il n’y aura pas de kangourou, mais peut-être un coq, bien que cela reste une hypothèse. Ce qui est certain, en revanche, c’est que le gouvernement souhaite conserver le principe de la jauge pour rendre l’information facilement compréhensible. L’objectif est de mettre en place cet étiquetage en rayons d’ici l’été, bien que cela restera une démarche volontaire. La ministre compte sur l’engagement des industriels et des distributeurs, à l’instar du Nutri-score qui s’est imposé sans passer par une loi depuis sept ans.
