Nouvelle-Calédonie : État d’urgence déclaré, un politologue réagit

État d'urgence en Nouvelle-Calédonie : "Il faut rétablir l'ordre", estime un politologue
          Alors qu'une troisième nuit de violences est en cours en Nouvelle-Calédonie, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 mai, l'état d'urgence est déclaré sur l'archipel à partir de 5 heures (heure locale), jeudi. Invité du 19/20 info, le politologue Benjamin Morel réagit à cette décision.

Dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 mai, la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre d’une troisième nuit consécutive de violences. Face à cette situation préoccupante, les autorités ont décidé de déclarer l’état d’urgence sur l’archipel à partir de 5 heures du matin, heure locale, jeudi. Cette annonce a suscité de vives réactions, notamment celle du politologue Benjamin Morel, qui a partagé son point de vue lors de son intervention dans l’émission 19/20 info.

Les émeutes en Nouvelle-Calédonie et l’état d’urgence déclaré par Emmanuel Macron

Alors que les violents affrontements en Nouvelle-Calédonie ont entraîné la mort de quatre personnes, dont un gendarme, et ont fait des centaines de blessés, le président Emmanuel Macron a pris la décision de déclarer l’état d’urgence. Cette décision a été prise lors d’un conseil de défense et de sécurité nationale et entrera en vigueur dans l’archipel à partir de 5 heures (heure locale) jeudi.

Selon Benjamin Morel, politologue et maître de conférences à l’université Paris II, cette décision vise à rétablir l’ordre face à des partis indépendantistes qui ont perdu le contrôle de la situation. Ces partis ont mis en place des organisations de coordination qui ont incité des jeunes à manifester. Beaucoup de ces jeunes sont des victimes de la situation économique difficile dans la région.

Les raisons de l’insurrection à Nouméa

La capitale de la Nouvelle-Calédonie, Nouméa, est le théâtre d’une violente insurrection menée par les indépendantistes depuis lundi. Cette révolte est alimentée par la réforme électorale votée au Parlement et la question de l’indépendance.

Selon le politologue, un autre élément important de ces troubles est le processus de décolonisation en cours dans la région. Ce processus, entamé il y a plusieurs décennies, doit être mené à son terme. Le premier référendum sur l’indépendance s’est tenu en 2018, mais le corps électoral a été gelé sur la base de données datant de 1998. Il est donc impératif de sortir de cette impasse et de pousser les négociations pour parvenir à un nouvel accord.

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