Nouvelle-Calédonie : Dégradation définitive post-3e référendum, analyse sociologue

Nacira Guénif-Souilamas, enseignante en sociologie et en anthropologie à l’Université Paris 8, a été invitée sur le plateau du journal télévisé 19/20 info le jeudi 16 mai afin d’analyser la situation tendue qui prévaut en Nouvelle-Calédonie.

Les tensions persistantes en Nouvelle-Calédonie

Les violences urbaines continuent de secouer la Nouvelle-Calédonie, jeudi 16 mai. Les affrontements entre loyalistes et indépendantistes ont rompu tout dialogue entre les deux parties. La question qui se pose désormais est de savoir si ce dialogue pourra être renoué.

Selon Nacira Guénif-Souilamas, professeure de sociologie et d’anthropologie à l’Université Paris 8, la situation s’est envenimée de manière irréversible après le troisième référendum qui a eu lieu en décembre 2021. La Nouvelle-Calédonie, rappelle-t-elle, est une ancienne colonie française.

Lorsque les indépendantistes ont demandé le report du troisième référendum en raison de deuil et de la crise liée au Covid, le Conseil d’État, saisi en référé liberté, a suivi la position du ministère de l’Intérieur en refusant d’entendre leurs arguments. Ainsi, le référendum s’est déroulé dans des conditions où les indépendantistes n’avaient pas la possibilité de mobiliser leurs électeurs, explique la professeure.

C’est donc à partir de ce contexte que la crise actuelle a éclaté, souligne-t-elle. Les tensions persistantes entre les deux camps soulignent la nécessité de trouver des solutions pour rétablir le dialogue et apaiser la situation en Nouvelle-Calédonie.