Nouvelle-Calédonie : Déblayage RT1, aéroport en attente

Reportage



  

  
  

      

  

  
    En Nouvelle-Calédonie, "on conjugue le verbe déblayer à tous les temps" : les interventions des forces de l'ordre ne servent à rien, selon des habitants
          Quand rouvrira l'aéroport international de Nouméa ? La question reste posée alors que les forces de l’ordre multiplient les opérations pour tenter de dégager la RT1, l'axe principal qui dessert la Grande-Terre du nord au sud. Mais aussitôt déblayée, aussitôt re-barricadée… La patience des locaux et des voyageurs est mise à rude épreuve.

La question de la réouverture de l’aéroport international de Nouméa demeure en suspens, alors que les autorités s’efforcent de dégager la route nationale 1, principale voie de circulation reliant le nord et le sud de la Grande-Terre. Malgré les efforts déployés pour déblayer la route, celle-ci est rapidement de nouveau bloquée par des barricades. Cette situation met à rude épreuve la patience des habitants locaux et des voyageurs, qui attendent avec impatience de pouvoir accéder à l’aéroport et reprendre leurs déplacements.

Les forces de l’ordre mobilisées à l’entrée nord de Païta

À l’entrée nord de Païta, premier village après Nouméa, des gendarmes et des blindés légers percent les barrages, puis les tractopelles soulèvent les carcasses de voitures, emportées par des camions bennes.

Yolande attend dans sa camionnette, elle espère que la route sera dégagée définitivement. Elle exprime son agacement face à la durée rallongée du trajet pour se rendre en ville, passant de trente minutes à deux heures à cause des barrages. Selon elle, chacun a le droit de lutter pour ses revendications, mais cela impacte la liberté de tous. Elle critique la gestion de la situation et estime que les débordements ne sont pas uniquement la faute des leaders indépendantistes.

Jean-Louis, observant la scène depuis son pick-up, est las de la situation. Il considère que le déblaiement de la route de l’aéroport est un cycle sans fin, dépassant largement son seuil de tolérance. Il envisage même de fermer son entreprise et de licencier les ouvriers en raison de ces perturbations récurrentes.

« Ces actions ne servent à rien »

Victor, enseignant, partage l’opinion selon laquelle l’opération de déblaiement est vaine. Il ironise sur la durée des efforts déployés pour dégager la route. L’aéroport de la Tontouta reste fermé, et l’incertitude demeure quant à son accessibilité. Victor souligne l’importance stratégique de l’aéroport et la nécessité d’éliminer les obstacles pour assurer son bon fonctionnement.

La fermeture de l’aéroport impacte également les métropolitains en attente de rapatriement. C’est le cas de Chloé et Lisa, deux étudiantes sage-femmes bloquées en Nouvelle-Calédonie en raison des émeutes. Elles expriment leur angoisse et leur incertitude quant à leur retour en métropole, alors qu’elles doivent passer des examens.

Malgré les listes d’urgence établies pour les rapatriements, les étudiantes restent dans l’attente de solutions. Leur voyage initialement prévu pour un stage s’est transformé en une expérience angoissante. Heureusement, leur école prévoit une session de rattrapage pour leurs examens.

En somme, la situation à l’entrée nord de Païta reste tendue, avec des conséquences importantes pour les habitants et les visiteurs de la région.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut