Nouvelle-Calédonie : Appel de Jean-Marc Ayrault pour suspendre la réforme électorale avant tension accrue

Nouvelle-Calédonie : Jean-Marc Ayrault appelle à "suspendre l'examen de la réforme du corps électoral avant que la situation ne se dégrade"
          L'ancien Premier ministre a co-signé une tribune en ce sens dans "Le Monde" avec Manuel Valls et Édouard Philippe. Il craint un nouveau conflit entre les loyalistes et les indépendantistes.

Dans une tribune publiée dans « Le Monde », l’ancien Premier ministre, en collaboration avec Manuel Valls et Édouard Philippe, exprime ses inquiétudes quant à un potentiel conflit entre les loyalistes et les indépendantistes.

Réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie : appel à la suspension de l’examen

Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre, a exprimé son souhait de suspendre l’examen de la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, une initiative qui divise fortement. Il a signé une tribune avec Manuel Valls et Édouard Philippe, parue dans Le Monde, demandant à Matignon de reprendre le dossier. Selon lui, il est nécessaire de donner une dimension plus politique et interministérielle à ce sujet et de favoriser le dialogue.

Une rencontre proposée par Emmanuel Macron pour relancer le dialogue

Emmanuel Macron a proposé une rencontre à Paris pour relancer le dialogue, tandis que l’Assemblée nationale examine un projet de loi constitutionnelle contesté par les indépendantistes. Ce projet permettrait à de nouveaux résidents de moins de 10 ans de voter aux élections locales en Nouvelle-Calédonie, ce qui suscite des critiques. Pour Jean-Marc Ayrault, cette main tendue du président de la République va dans le bon sens et montre une certaine écoute de leur message.

Mise en place d’une nouvelle commission du dialogue

Jean-Marc Ayrault exprime des doutes sur l’efficacité de cette mesure pour apaiser les tensions, notamment chez les indépendantistes qui craignent une marginalisation du peuple autochtone kanak. Il évoque le risque d’un conflit similaire à celui des années 1980 entre loyalistes et indépendantistes. Il estime que l’histoire montre les dangers d’une telle situation. Il propose la mise en place d’une nouvelle commission du dialogue, à l’image de ce qui s’est fait sous Michel Rocard et Lionel Jospin, pour agir rapidement avant que la situation ne s’aggrave.

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