Nouvelle-Calédonie : Ancien secrétaire d’État Yves Jégo appelle à sécuriser et prévoir issue politique

Nouvelle-Calédonie : "Il ne faut pas penser que ça va être simple et rapide à régler", souligne l'ancien secrétaire d'État à l'Outre-mer Yves Jégo
          Face à la situation, l'ancien secrétaire d'État préconise de "sécuriser et rétablir l'ordre mais aussi de prévoir une porte de sortie politique".

Devant la situation actuelle, l’ancien secrétaire d’État recommande de mettre en place des mesures pour assurer la sécurité et rétablir l’ordre, tout en envisageant également une solution politique pour trouver une issue à la crise.

« Les émeutes en Nouvelle-Calédonie : un risque de guerre civile »

Yves Jégo, ancien secrétaire d’État à l’Outre-mer, met en garde contre la complexité de la situation actuelle en Nouvelle-Calédonie. Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’une simple insurrection, mais d’un risque réel de guerre civile entre les indépendantistes et les loyalistes. La résolution de cette crise nécessitera une attention particulière et ne sera pas facile à surmonter, selon ses dires. Yves Jégo se dit très préoccupé par l’évolution de la situation, survenue après le vote d’un texte élargissant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, qui a déjà causé la mort de quatre personnes, dont un gendarme.

La taille de l’île, les tensions entre les différentes populations et les événements du passé rendent la gestion de cette crise particulièrement délicate. En effet, sécuriser un territoire aussi vaste, s’étendant sur plus de 18 000 km2, nécessite des moyens militaires et policiers considérables. Yves Jégo souligne également le malaise de la jeunesse calédonienne, se sentant abandonnée et réagissant par la violence, une situation similaire à celle rencontrée en métropole.

« Prévoir une porte de sortie politique »

Pour faire face à cette crise, Yves Jégo préconise non seulement de rétablir l’ordre et la sécurité, mais aussi de prévoir une issue politique à long terme. Il insiste sur la nécessité d’engager un dialogue entre les élus des deux camps et de travailler sur un projet territorial offrant des perspectives d’avenir à la jeunesse, montrant ainsi que la Nouvelle-Calédonie est un territoire en mouvement, tourné vers l’avenir et non pas uniquement attaché à son passé.

Selon lui, il est indispensable de mettre en place un plan global, qui pourrait nécessiter l’adoption d’une loi spécifique voire d’une loi de programmation pour mettre en œuvre divers dispositifs. En outre, au-delà de la suspension de la révision constitutionnelle sur le corps électoral, Yves Jégo estime qu’une approche globale et concertée sera nécessaire pour surmonter cette crise et prévenir tout risque de guerre civile en Nouvelle-Calédonie.

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