Selon le ministre des Transports, Patrice Vergriete, le site en question est confronté à un danger important d’origine géologique en raison de la présence d’un volcan sous-marin. Les conséquences de cette menace étaient imprévisibles pour tous les acteurs impliqués.
L’engagement de l’Etat pour Mayotte
Le gouvernement français a annoncé qu’il présenterait, à la rentrée, un projet de construction d’un nouvel aéroport à Mayotte. En effet, le site actuel de l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi est menacé par un volcan sous-marin, ce qui a poussé le ministre des Transports, Patrice Vergriete, à prendre des mesures pour garantir la desserte aérienne de l’archipel mahorais.
Depuis des années, Mayotte attendait un allongement de la piste de l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi afin de permettre des vols directs vers la métropole, sans escale à Nairobi au Kenya. Un débat public en 2011 avait déjà validé ce projet, qui avait été promis par le président Emmanuel Macron pour 2019.
Cependant, les premières études ont révélé que l’aéroport actuel près de Daoudzi sur Petite-Terre présentait un risque géologique majeur en raison de la présence d’un volcan sous-marin. Ce risque de submersion et de tsunami a incité le gouvernement à envisager la construction d’un nouvel aéroport en Grande-Terre à Bouyouni.
Pas de date prévue
Ce changement de cap vers un nouvel aéroport ouvre de nouvelles perspectives pour Mayotte, qui pourrait ainsi devenir une plateforme logistique importante dans la région du canal du Mozambique. Cependant, le ministre des Transports a souligné que des études approfondies étaient nécessaires avant de pouvoir avancer concrètement dans ce projet.
Patrice Vergriete a assuré qu’il ne s’agissait ni d’un recul ni d’un renoncement de la part du gouvernement, mais plutôt d’une réorientation du projet. Aucune date n’a encore été fixée pour le début des travaux, bien que la députée Estelle Youssouffa ait souligné l’urgence de la situation, le gouvernement indiquant que l’aéroport actuel risquerait d’être inutilisable dès 2035.