Niveaux de pollution atmosphérique et sonore élevés en Île-de-France: étude par Bruitparif et Airparif

Pollutions sonores et atmosphériques : 80% des habitants de l'Île-de-France sont exposés à des niveaux supérieurs aux recommandations de l'OMS
          Bruitparif et Airparif publient mardi une cartographie croisant leurs données.

Le mardi, Bruitparif et Airparif ont dévoilé une nouvelle cartographie basée sur une analyse croisée de leurs données respectives.

La pollution sonore et atmosphérique en Île-de-France

En Île-de-France, une étude conjointe de Bruitparif et d’Airparif révèle que 9,7 millions de personnes, soit 80% de la population régionale, sont exposées à des niveaux de pollutions sonores et atmosphériques dépassant largement les recommandations de l’OMS. Ces deux organismes ont croisé leurs données pour identifier les zones affectées par ces types de pollution.

Les territoires touchés par la pollution

D’après les cartographies réalisées, 38% des communes franciliennes ont plus de la moitié de leur population exposée simultanément à une mauvaise qualité de l’air et à des niveaux élevés de bruit. Ces zones se trouvent principalement à Paris, en petite couronne, près des aéroports et le long des grands axes routiers, comme le boulevard périphérique parisien.

Olivier Blond, président de Bruitparif, souligne que les transports sont la principale cause de pollution de l’air et sonore en Île-de-France. Il est donc essentiel de dynamiser toutes les villes autour de la capitale pour lutter contre ce phénomène, notamment en investissant dans les transports et l’urbanisme à long terme.

Les zones moins touchées par la pollution

En revanche, 316 communes de la région sont relativement épargnées par la pollution de l’air et les nuisances sonores, avec des concentrations de polluants et des niveaux de bruit proches des seuils recommandés par l’OMS. Il s’agit principalement de collectivités situées en grande couronne, où les avions ne passent pas à moins de 2 000 mètres d’altitude. La situation est également meilleure dans certains quartiers de Paris, comme le bois de Vincennes et le bois de Boulogne, ainsi que dans les quartiers du sud-ouest de la capitale.

Les effets néfastes sur la santé

Bruitparif et Airparif rappellent les conséquences néfastes de ces pollutions sur la santé des habitants des zones les plus touchées. La pollution sonore est responsable d’un coût social de 43 milliards d’euros en Île-de-France et entraîne gêne, perturbations du sommeil, risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et impacte la capacité d’apprentissage. Quant à la pollution de l’air, elle favorise le développement de diverses maladies, réduisant l’espérance de vie et augmentant la mortalité.

Méthodologie de l’étude

Pour mener cette étude, Airparif et Bruitparif ont développé des indices pour la pollution de l’air et le bruit, puis ont défini un indice de coexposition air-bruit. Ils ont également mis en place une méthode de cartographie à deux dimensions. Airparif s’est basé sur les cartes de qualité de l’air des années 2020, 2021 et 2022, tandis que Bruitparif a utilisé les cartes de bruit stratégiques des transports produites en 2022.

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