Négociations salaires et entretien Tour Eiffel après 4 jours de grève

Tour Eiffel : après quatre jours de grève, des négociations sur les salaires et sur l'entretien du monument
          Les salariés de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete) ont reconduit jeudi leur grève pour un quatrième jour consécutif. La journée a été marquée par les premières négociations sérieuses et une offre de la direction sur les rémunérations.

Les employés de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete) ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève pour une quatrième journée d’affilée. Durant cette journée, des discussions sérieuses ont enfin eu lieu entre les représentants des salariés et la direction, qui a fait une proposition concernant les rémunérations.

La tour Eiffel fermée en raison d’un mouvement de grève

Depuis le lundi 19 février, la tour Eiffel est fermée en raison d’un mouvement de grève. Les syndicats dénoncent la mauvaise gestion financière du monument par la municipalité qui possède 99% du capital de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete). Ils critiquent également la décision de la Ville de Paris d’augmenter la redevance perçue sur les recettes. Des négociations ont débuté le jeudi 22 février.

Les discussions ont démarré à 14 heures et se sont prolongées jusqu’en début de soirée, selon la déléguée syndicale FO Nada Bzioui. L’intersyndicale se réunira le vendredi à 9h30 pour décider des suites du mouvement. La Sete a communiqué pour la première fois depuis le début de la grève, assurant que la « sécurité financière » et « l’entretien patrimonial du monument », les principales revendications de l’intersyndicale, seront garanties grâce à un avenant ambitieux auquel les salariés seront associés.

Des revendications salariales

Le président de la Sete, Jean-François Martins, a proposé la création d’une instance de suivi permanent de la trajectoire financière afin de renforcer le dialogue avec la Ville de Paris. Un accord concernant les conditions d’emploi et de rémunération des salariés sera signé dans les quinze jours, notamment en ce qui concerne la prime de rendement. Les syndicats, qui se battent contre le modèle économique imposé par la mairie, n’avaient pourtant pas mentionné de revendications salariales.

L’avenant au contrat de délégation de service public sera prolongé d’un an, jusqu’en 2031, afin de lisser les investissements et leurs amortissements. Le Plan contractuel d’investissement sera également augmenté de 145 millions d’euros pour atteindre 380 millions d’euros, soit le double de la précédente DSP.

Vers une hausse des tarifs

La redevance versée par la Sete à la mairie augmentera progressivement de 8 à 50 millions d’euros. Cependant, l’avenant prévoit une révision à la baisse des modalités de calcul qui conduira à un effort de 51 millions d’euros de la part de la mairie. Celle-ci touchera finalement entre 31 et 34 millions d’euros des entrées annuelles de la tour Eiffel, soit environ 25% du chiffre d’affaires. La Sete confirme également une augmentation future des tarifs d’entrée de 20%.

70 000 visiteurs en moins

Jeudi matin, une centaine des 360 salariés se sont rassemblés devant l’entrée principale, fermée depuis le début de la grève. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a demandé une redevance raisonnable pour assurer l’entretien et les travaux nécessaires à la tour Eiffel. Avant la fermeture, le monument accueillait entre 17 000 et 20 000 visiteurs par jour, représentant une perte potentielle d’environ 70 000 entrées pendant les quatre jours de fermeture.

Ce conflit, survenu pendant les vacances scolaires d’hiver et à cinq mois des Jeux olympiques, avait déjà entraîné la fermeture du monument le 27 décembre.

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