Mode opératoire courant : homicides en France par arme blanche dans des altercations entre connaissances

Homicides en France : tuer par arme blanche est le mode opératoire le plus courant
          Ces homicides par arme blanche sont principalement commis dans un contexte d'altercation entre connaissances, explique une note confidentielle de la Direction nationale de la police judiciaire.

Selon une note confidentielle de la Direction nationale de la police judiciaire, la majorité des meurtres par arme blanche sont le résultat de disputes entre individus qui se connaissent.

Les armes blanches plus utilisées que les armes à feu en France

En France, il est plus courant de tuer avec un couteau qu’avec une arme à feu. Selon une note confidentielle récente de la Direction nationale de la police judiciaire (DNPJ), entre 2019 et 2021, 29% des homicides ont été commis à l’aide d’une arme blanche.

Le taux d’homicides par arme blanche varie selon les départements français. Il est le plus élevé (7,8 pour 100 000 habitants) à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans la Somme, les Ardennes, la Marne, la Mayenne, les Deux-Sèvres, la Haute-Vienne, le Gers, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, la Savoie, l’Ardèche, la Drôme et les Bouches-du-Rhône.

Selon le document consulté, la majorité des homicides par arme blanche surviennent lors d’altercations entre connaissances. Ensuite viennent ceux qui se déroulent au sein de la sphère familiale (35%), en particulier au sein du couple (22%). Depuis 2019, tous les actes terroristes ont été commis avec une arme blanche et 58% des homicides sont liés à des rivalités entre bandes. Près de 40% des homicides par arme blanche se déroulent dans des lieux publics.

Cent-vingt attaques au couteau par jour en 2020

En ce qui concerne les victimes, elles sont généralement jeunes (38 ans en moyenne) et sont connues des services de police dans 46% des cas. Dans la plupart des cas, les victimes reçoivent plusieurs coups de couteau et dans la moitié des cas, la victime décède avant l’arrivée des secours.

Les auteurs d’homicides par arme blanche sont principalement des hommes (87% des cas) et plutôt jeunes (33 ans en moyenne). La moitié d’entre eux sont sans emploi, un tiers sont sous l’emprise de l’alcool et 63% sont déjà connus de la justice. Ces homicides sont plus fréquents dans des milieux sociaux défavorisés marqués par des inégalités.

La note mentionne également que les auteurs sont plus souvent de nationalité étrangère que ceux qui utilisent d’autres méthodes pour tuer (27% contre 13%) et que lorsque l’auteur d’un homicide par arme blanche est étranger, la victime est également étrangère dans 65% des cas.

Selon le dernier rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, en 2020, il y avait en moyenne 120 attaques au couteau par jour en France. Pour lutter contre ce type d’homicide, la justice mène actuellement une expérimentation avec une amende forfaitaire pour sanctionner le port d’armes de catégorie D, c’est-à-dire les armes blanches : 500 euros d’amende (ou 400 euros si payée immédiatement). En cas d’amende, les couteaux sont saisis et détruits. De plus, il n’est plus systématique d’être conduit au commissariat pour être placé en garde à vue.

Cette expérimentation est en cours à Bobigny, Bordeaux, Lille, Lyon et Paris, avec un premier bilan prévu en juin. Il est à noter que 92% des homicides par arme blanche sont élucidés.

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