Le 21 février prochain, Missak Manouchian sera honoré en entrant au Panthéon. Cet événement met en lumière le courage et l’engagement de cet homme qui, en tant que résistant arménien et membre du parti communiste, a dirigé un groupe de résistants étrangers pendant la période sombre de l’occupation allemande. Le parcours de cet homme est un exemple de détermination et de lutte contre l’oppression. Cette cérémonie au Panthéon permettra de rappeler l’importance de résister face à l’injustice et de se battre pour la liberté.
Les résistants communistes dans le Paris occupé
Dans la capitale française occupée par les troupes allemandes, un petit groupe d’hommes a décidé de se battre armes à la main : les résistants communistes. Parmi eux se trouvait une section composée d’immigrés. En 1944, la propagande nazie, à travers un film xénophobe et antisémite, leur attribuait une série d’attentats. A la tête de ce réseau de résistants étrangers se trouvait Missak Manouchian, un Arménien qui avait survécu au génocide de 1915.
Un résistant emblématique fusillé le 21 février 1944
Missak Manouchian avait immigré en France à l’âge de 20 ans. Il avait travaillé comme ouvrier dans une usine, puis était devenu poète au sein de cercles littéraires arméniens, avant de s’engager en tant que militant au sein du parti communiste. En 1942, il avait été intégré par le parti dans les groupes armés, les Francs-tireurs et partisans, au sein de la section « M.O.I » (main d’œuvre immigrée). En l’espace de six mois, Manouchian et ses hommes avaient réalisé une centaine d’attentats. Cependant, le 23 novembre 1943, ces résistants avaient été arrêtés, entraînant la chute de tout le réseau de Manouchian. Lors d’un procès spectaculaire orchestré par les Nazis, les résistants avaient tous été condamnés à mort. Le 21 février 1944, les membres du groupe Manouchian avaient été fusillés au Mont-Valérien, dans les Hauts-de-Seine.