Afin de combler le déficit budgétaire, le gouvernement est ouvert à toutes les propositions, cependant le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a souligné que l’augmentation des arrêts de travail était une cible potentielle. Il a évoqué la possibilité d’allonger le délai de carence pour les salariés en arrêt maladie.
Trouver des solutions pour pallier au déficit financier
Après l’augmentation des franchises médicales sur les médicaments, une nouvelle piste d’économie est envisagée : les jours de carence en cas d’arrêt maladie. Actuellement, les salariés du secteur privé ont un délai de trois jours pendant lesquels ils ne perçoivent pas d’indemnités de l’Assurance maladie. Cette période pourrait être prolongée à cinq, six voire sept jours. Certaines entreprises prennent en charge ce délai, mais le feront-elles toujours en cas de changement de la législation ?
Une solution privilégiée par le patronat : la carence « d’ordre public »
L’autre possibilité, préférée par le patronat, est la mise en place d’un jour de carence « d’ordre public ». Ce serait un jour non rémunéré ni par la Sécurité sociale, ni par les entreprises, donc non payé pour les salariés, à l’instar de ce qui se fait pour les fonctionnaires. Actuellement, près de deux tiers des salariés ne subissent aucune perte de revenu grâce à la compensation des entreprises.
Parmi les références consultées :
L’effet du délai de carence sur le recours aux arrêts maladie des salariés du secteur privé (Drees)
Liste non exhaustive