Suite à sa demande d’ouverture d’une enquête concernant les violences subies par une jeune femme membre de la Marine, Laetitia Saint-Paul, députée et également capitaine dans l’armée de terre, a été contactée par de nombreuses personnes qui ont partagé des récits similaires de harcèlement et d’agressions.
La députée Laetitia Saint-Paul fait part de son expérience au sein de l’armée, où elle a été confrontée à des comportements déviants et sexistes. Elle raconte comment certains cadres encourageaient ces comportements, notamment envers les femmes, et mettaient tout en œuvre pour les décourager.
Elle évoque également le fait qu’un chef qui dénonce des problèmes au sein de son unité voit sa carrière menacée, alors qu’il devrait être félicité pour avoir pris la parole. Cette inversion des valeurs est préoccupante et nuit à la lutte contre le harcèlement sexuel et les discriminations.
En 2014, le ministère des Armées a mis en place la cellule Thémis, chargée de traiter les cas de harcèlement sexuel, de violences sexuelles et de discriminations à caractère sexuel. Cependant, Laetitia Saint-Paul regrette que cette cellule soit toujours gérée en interne par des militaires, ce qui selon elle, pourrait être amélioré en l’externalisant.
Elle souligne également le manque de suivi des directives ministérielles et affirme son intention de faire pression sur les autorités compétentes pour que la loi soit appliquée. Elle a témoigné et sollicité l’intervention du ministre des Armées, du ministre des Droits des femmes et de la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, afin de mettre en lumière ces problèmes et de ne pas les ignorer.
