Mesures pour soutenir l’automobile face à la concurrence chinoise

Automobile : la France cherche à se protéger face à la déferlante de voitures chinoises
          Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire annonce lundi matin des mesures pour soutenir la filière automobile, notamment le maintien du bonus sur les voitures électriques neuves produites en France. Une façon de contrer la déferlante chinoise.

Le lundi matin, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a dévoilé un ensemble de mesures visant à soutenir l’industrie automobile, notamment en maintenant le bonus écologique sur les véhicules électriques fabriqués en France. Cette décision est prise dans le but de faire face à la concurrence croissante des constructeurs chinois sur le marché automobile.

Le marché automobile chinois est saturé, avec une production annuelle de 30 millions de véhicules dont seulement deux tiers sont absorbés par les consommateurs chinois. Les constructeurs chinois se retrouvent donc avec d’importants stocks, cherchant à les écouler en Europe, les États-Unis ayant fermé leurs frontières aux importations chinoises.

Pour protéger l’industrie automobile française et ses 350 000 emplois, le gouvernement met en place des dispositifs visant à inciter les consommateurs à privilégier les véhicules « made in France ». Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé ces mesures le 6 mai.

Les constructeurs chinois comme BYD et MG envoient des voitures bon marché en Europe, cherchant à concurrencer directement les modèles de marques européennes telles que Renault ou Stellantis. La France tente également d’attirer les usines chinoises sur son territoire, afin de créer des emplois et d’éviter les frais de transport.

Les discussions entre Emmanuel Macron et Xi Jin Ping lors de la visite du président chinois à Paris aborderont probablement la question de l’industrie automobile, en parallèle des problèmes liés à la Russie. L’automobile est devenue un symbole de la guerre économique entre l’Union européenne et la Chine, notamment en raison des soupçons de concurrence déloyale sur les véhicules électriques. Bruxelles envisage même de relever les taxes à l’importation des voitures chinoises, ce qui pourrait entraîner des représailles de la part de la Chine.

Le bras de fer entre l’Europe et la Chine dans le secteur automobile est donc loin d’être terminé, avec des enjeux économiques et politiques majeurs en jeu.

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