« Mesdames » : Maïtena Biraben lance un média numérique pour les femmes de plus de 45 ans

Maïtena Biraben lance "Mesdames", un média numérique pour les femmes de plus de 45 ans
          Elle l'assure : "Revenir à la télé, je n’en ai pas envie". Avec ce nouveau média, l’ancienne animatrice des "Maternelles" et du "Grand Journal" veut changer le récit social sur les femmes de plus de 45 ans.

Elle affirme qu’elle n’a pas envie de revenir à la télévision. Après avoir animé des émissions telles que les « Maternelles » et le « Grand Journal », elle souhaite maintenant utiliser ce nouveau média pour contribuer à modifier la perception sociale des femmes de plus de 45 ans.

Maïtena Biraben et Alexandra Crucq lancent un média digital dédié aux femmes de 45 ans et plus

Dans la vie de tous les jours, il n’y a pas de femme référente au-delà de 45-50 ans. On ne donne pas d’exemples, on ne fait pas leurs récits, on n’en parle pas, on ne leur donne pas la parole, on ne les voit pas. Elles sont totalement invisibilisées, alors qu’elles sont 9 millions, explique Maïtena Biraben, lundi 29 avril. L’animatrice et productrice, passée par « Les Maternelles » sur France 5 et le « Grand Journal », sur Canal+, a ouvert sa boîte de production audiovisuelle avec sa partenaire Alexandra Crucq. Elles lancent le 2 mai un nouveau média, « Mesdames« , 100% digital, qui raconte les femmes de 45 ans et plus. Elle publie en parallèle La femme invisible aux éditions Grasset.

« Les femmes de plus de 45 ans ne sont pas inutiles »

Partant du postulat que la société juge inutiles les femmes qui ne peuvent plus avoir d’enfants, Maïtena Biraben s’attaque à cette image réductrice de la femme. Elle constate notamment que le marketing, tout comme la politique, ne s’intéressent pas à elles et les magazines féminins les réduisent à leur santé et à leur beauté. « Quand on nous parle, c’est pour nous demander de rester jolies le plus longtemps possible« , observe l’animatrice âgée de 56 ans. Contrairement au « récit qui nous est fait« , à 45 ans, la vie n’est pas finie, bien au contraire, selon elle, et c’est ce que « Mesdames » va mettre en avant. À cet âge, elle le souligne, « il y a une espèce de gouache incroyable où on se dit : ‘Tiens, on a fait ce qu’on devait faire. On a fait nos enfants, nos carrières, nos mariages, ceci, cela et si on faisait un peu ce qu’on avait envie de faire, nous ?' »

« Un âge des possibles »

« C’est un âge qui n’est raconté uniquement que par le privatif. Tu n’es plus jolie, tu es vieille. Tu ne peux plus avoir d’enfant, tu ne sers à rien, rentre chez toi et va mourir dans le long tunnel qui t’amène en silence jusqu’à la mort. Non ! « , martèle l’animatrice. À 50 ans, de nombreuses femmes se réalisent à nouveau et « Mesdames » dans la rubrique « Déclic » va relater les histoires de « filles qui à 50 ans ont changé quelque chose dans leur vie parce qu’elles avaient la cinquantaine« . L’une, journaliste, a décidé d’ouvrir son restaurant au Portugal. Une autre illettrée a décidé d’apprendre à lire. Ou encore Muriel Hermine, dans le domaine de la natation synchronisée qui, à 50 ans, a gagné un titre mondial.

« C’est un âge des possibles. On va vivre jusqu’à 90, 100 ans. Je ne peux pas rester vieille 50 ans, ce n’est pas raisonnable. Il y a un âge entre les deux« , poursuit Maïtena Biraben. « Je veux désassigner les femmes à la mort sociale prématurée parce qu’elles n’ont plus leurs règles. Ça suffit de nous considérer uniquement autour de nos utérus et de nos ovaires. Je vous assure qu’au-dessus, il y a un cerveau et qu’en-dessous il y a des jambes. Ça va, on peut parler d’autre chose !« , assure-t-elle.

Ce nouveau média, elle et sa partenaire, Alexandra Crucq, le lancent « en fonds propres« , « parce qu’on est des meufs complètement cinglées, on est des punks« , s’amuse Maïtena Biraben. Elle assure qu’avec sa nouvelle boîte de production, elle « fait plein de choses passionnantes et réjouissantes » et elle l’affirme revenir à la télévision, elle « n’en a pas envie, vraiment pas« .

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