L’Union européenne a récemment évoqué la possibilité de mettre en place une taxe de 50% sur les voitures en provenance de Chine, en réponse à certaines pratiques commerciales jugées injustes. En réaction à cette menace, la Chine a décidé d’ouvrir une enquête sur l’industrie porcine en Europe, ce qui met en péril la filière française. Les tensions commerciales entre les deux puissances économiques semblent donc s’intensifier, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour les producteurs et les consommateurs européens.
Les exportations de viande de porc de l’Union européenne visées par la Chine
Après les tensions autour du cognac et des spiritueux, c’est au tour de la viande de porc en provenance de l’Union européenne d’être sous le feu des projecteurs à Pékin. Une enquête antidumping sur les importations de produits porcins est à l’origine d’un conflit commercial entre l’Europe et la Chine. Les conséquences pourraient être importantes pour la France, qui risque de perdre des parts de marché dans ce secteur.
Un éleveur de truies en Ille-et-Vilaine illustre bien cette situation, avec 10 à 15% de ses ventes réalisées grâce aux exportations vers la Chine. En effet, les Chinois apprécient particulièrement des parties du cochon qui sont peu consommées ailleurs dans le monde, telles que les oreilles ou les pieds.
Un coup dur pour la filière porcine française
La viande de porc est un secteur crucial pour l’économie française, et l’enquête chinoise pourrait avoir des répercussions durables. L’année dernière, la France a exporté 115 700 tonnes de viande de porc vers la Chine, représentant plus de 16% de ses exportations totales. Ces mesures de représailles sur le porc interviennent moins d’une semaine après l’annonce par Bruxelles de taxes douanières supplémentaires sur les voitures électriques chinoises, ce qui n’est pas surprenant pour les experts du commerce international. Un véritable coup dur pour la filière porcine française.
