Meilleurs ouvriers de France : 100 ans célébrés à Lyon

Reportage



  

  
  

      

  

  
    "J'apprends tous les jours" : les Meilleurs ouvriers de France célèbrent leurs 100 ans
          L'anniversaire des célèbres cols bleu-blanc-rouge se tient tout le week-end à Lyon. L'occasion d'organiser aussi les finales des Meilleurs apprentis de France et de mettre en valeur des secteurs variés.

Le week-end à Lyon est marqué par la célébration de l’anniversaire des cols bleu-blanc-rouge, un événement qui s’étend sur plusieurs jours. En plus de cette festivité, les finales des Meilleurs apprentis de France sont également organisées, mettant en lumière la diversité des secteurs représentés.

Les Meilleurs ouvriers de France (MOF) célèbrent leur centenaire à Lyon

Les Meilleurs ouvriers de France (MOF) célèbrent leur centenaire à Lyon, ce week-end des 8 et 9 juin. Ce sont des artisans reconnus par leurs pairs comme représentant l’excellence de leur métier. Plus de 200 professions peuvent prétendre au statut de MOF, des métiers de bouche à l’artisanat d’art en passant par l’esthétique ou la coiffure. On les distingue à leur col bleu-blanc-rouge et leurs tenues brodées. Le titre de Meilleur ouvrier leur confère une reconnaissance et les aide souvent aussi à recruter, ce qui n’est pas rien à l’heure actuelle. Le concours existe depuis 100 ans et ce week-end à Lyon, à l’occasion du centenaire, sont aussi organisées les finales des Meilleurs apprentis de France (MAF), la jeune génération.

Les nouvelles générations aspirent à avoir une formation intellectuelle et une formation manuelle

« Il y a le serti descendu, le micro-serti… »: Stéphane Cantarelli, sertisseur en haute joaillerie chez Dior et Meilleur ouvrier de France depuis l’an dernier, énumère les différentes techniques qu’il utilise. Pour lui, être MOF est un « aboutissement ». « Après, il ne faut pas croire que, parce que je suis MOF, parce que j’ai 35 ans de métier, je sertis plus facilement un rubis qui vaut un million d’euros. Je me remets toujours en question. Je réfléchis avant comment le faire, parce qu’on n’a vraiment pas le droit de le casser, vu la valeur des pièces », assure-t-il.

Stéphane Cantarelli se présente à Lyon en binôme avec une Meilleure apprentie française, Emma Sylène, très enthousiaste : « J’apprends tous les jours de nouvelles pièces, de nouveaux bijoux. Ça fait plaisir de voir un travail fini qu’on a réalisé pendant des heures, voire des semaines. Ça reste des bijoux, donc ça brille, c’est beau et le résultat est super. »

Une histoire de passion qui transcende les secteurs d’activité. Léa Carré, 25 ans, est MAF dans la profession de « couvreuse-zingueuse ». Ce qui lui plaît dans ce métier ? « Être dehors tout le temps, travailler de mes mains, ne jamais faire la même chose, ne jamais toucher aux mêmes matériaux », répond la jeune femme. Elle s’est inscrite à son CAP « en cachette » de sa mère car, selon elle, les métiers manuels sont souvent dénigrés.

« Maintenant, je trouve qu’à l’école on en entend de plus en plus parler, ça se démocratise et je trouve que c’est bien. » Léa Carré à franceinfo

Beaucoup de jeunes très motivés

Son employeur, l’entreprise Le Ny, travaille notamment sur des bâtiments historiques, actuellement sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame à Paris, et a compté jusqu’à quatre MOF en plus de son fondateur.

Les Meilleurs ouvriers de France attirent l’excellence, c’est l’un des apports de ce titre. L’expérience de Godefroy Piaton en témoigne : « J’ai été lauréat à 24 ans et ça fait de moi le plus jeune titré en boucherie. » Il a ouvert sa boucherie dans son village d’enfance de l’Isère. Elle attire les consommateurs de bonne viande et des bouchers avides de progression : « Le gros avantage par rapport à certains de mes confrères, c’est qu’avec ce titre-là, j’ai beaucoup de jeunes qui sont très motivés, qui veulent se préparer à des concours, » se félicite-t-il. « J’ai la chance d’avoir des jeunes qui sont venus chez moi uniquement pour ça et c’est une chance qu’on a de pouvoir attirer de plus en plus de jeunes. »

Les Meilleurs ouvriers de France gardent leur titre à vie et tâchent de rester, ils l’assurent, à la hauteur de celui-ci toute leur carrière.

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