Mayotte : associations d’aide aux migrants menacées malgré suspension droit du sol

Mayotte : des associations d'aide aux migrants prises pour cible
          Malgré l'annonce d'une future suspension du droit du sol, la tension monte d'un cran à Mayotte, où les humanitaires qui viennent en aide aux migrants sont de plus en plus menacés.

Malgré l’annonce imminente d’une suspension du droit du sol, la situation à Mayotte devient de plus en plus tendue. En effet, les acteurs humanitaires qui apportent leur aide aux migrants se retrouvent de plus en plus souvent menacés.

Un nouveau préfet à Mayotte

Le 24 février, François-Xavier Bieuville prendra ses fonctions de préfet à Mayotte, remplaçant ainsi Thierry Suquet. Il arrive dans un contexte tendu, avec des problèmes tels que la rationnement de l’eau, les barrages de collectifs citoyens protestant contre l’immigration clandestine et l’insécurité, ainsi que des menaces récentes contre les humanitaires. Même l’annonce de la suspension du droit du sol sur l’île n’a pas suffi à apaiser la situation.

Des tensions croissantes à Mayotte

Les tensions à Mayotte sont de plus en plus palpables, avec des locaux associatifs cadenassés et des militants menacés, les empêchant d’aider les migrants. Un nouveau cap a été franchi récemment, notamment aux abords d’un stade de foot à Kavani, où des centaines de migrants se sont réfugiés en provenance de la région des Grands Lacs en Afrique continentale.

« Personne n’a appelé à la violence »

Le collectif citoyen des Forces vives, à l’origine des barrages contre l’immigration clandestine et l’insécurité, nie être responsable de ces actions. Saïd Kambi, porte-parole du collectif, affirme : « Personne, ni moi-même, n’a appelé à la violence contre ces associations, personne ne les a menacées. Mais on se pose la question : est-ce que ces associations favorisent l’immigration clandestine ou aident les plus vulnérables ? La France est une terre d’asile. »

« On n’est plus en mesure d’accueillir des gens. Forcément, quand il y a peu de ressources et trop de monde, il y a de la violence. »

Saïd Kambi

à franceinfo

Aucune des associations venant en aide aux migrants n’a souhaité répondre à nos demandes d’entretien. L’une d’entre elles a informé l’AFP qu’elle ne souhaitait pas s’exprimer dans ce contexte tendu, de peur de représailles.

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