Marylise Léon de la CFDT: « Arrêtons de voir le travail comme un coût »

"Il faut arrêter de considérer que le travail est un coût", martèle la patronne de la CFDT Marylise Léon
          La secrétaire générale de la CFDT rappelle que "les smicards" sont "majoritairement des femmes" et représentent "17% de la population active", "un chiffre qui n'a jamais été atteint depuis 20 ans".

La secrétaire générale de la CFDT souligne que la majorité des personnes touchant le salaire minimum sont des femmes, et qu’elles représentent 17% de la population active. Ce pourcentage n’avait pas été atteint depuis deux décennies.

Il est temps de changer de perspective sur le travail, selon la secrétaire générale de la CFDT

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, insiste sur le fait que le travail ne doit pas être considéré comme un coût. Elle appelle le gouvernement à cesser les politiques sociales low-cost s’il souhaite réellement améliorer la situation en France, comme l’a promis le Premier Ministre Gabriel Attal lors de son discours de politique générale en janvier dernier.

Marylise Léon souligne que la majorité des smicards sont des femmes, représentant 57% de cette catégorie, et qu’ils constituent 17% de la population active actuelle, un chiffre qui n’avait pas été atteint depuis 20 ans. Elle met en avant l’importance de métiers tels que les aides à domicile, la restauration, l’hôtellerie et la sécurité, soulignant la nécessité de ces professions pour la société. Elle invite à réfléchir sérieusement à la question de savoir comment permettre à chacun de vivre dignement de son travail.

Selon la CFDT, la clé réside dans l’arrêt des politiques sociales low-cost, avec des entreprises qui bénéficient largement d’aides publiques et d’exonérations de cotisations, sans pour autant avoir une politique salariale décente. Marylise Léon critique le fait que certaines entreprises refusent d’augmenter les salaires de peur des conséquences financières, ce qui, selon elle, montre que la politique économique actuelle ne fonctionne pas.

Elle appelle les entreprises à reconnaître la valeur du travail, des compétences et à offrir de réelles perspectives d’évolution de carrière à leurs employés. Elle salue l’initiative de Michelin qui propose un salaire décent à ses salariés, mais souligne que l’entreprise n’est pas exempte de problèmes concernant la négociation sur le partage de la valeur créée.

En revanche, elle juge totalement indécent le salaire de 36,5 millions d’euros attribué à Carlos Tavares, le PDG du groupe Stellantis. Elle estime qu’un tel salaire ne reflète pas de façon appropriée le travail fourni par un dirigeant d’entreprise.

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