Mannequins recrutées dans camps réfugiés : rêve de défilé à Paris tourne parfois au cauchemar

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    Mannequins recrutées dans les camps de réfugiés : la face cachée du conte de fées
          Au Kenya, certaines adolescentes réfugiées du Sud-Soudan ont un rêve&nbsp: être repérées par les recruteurs que les agences de mannequins envoient jusque dans le camp de Kakuma, et défiler sur les podiums parisiens. Mais le rêve tourne parfois au cauchemar. "Envoyé spécial" raconte l'histoire de Nyabalang.

Au Kenya, de jeunes filles réfugiées en provenance du Sud-Soudan nourrissent le désir ardent d’être repérées par les recruteurs des agences de mannequins qui se rendent jusqu’au camp de Kakuma, dans l’espoir de défiler sur les prestigieux podiums parisiens. Cependant, cette quête de gloire peut parfois se transformer en un véritable cauchemar pour ces adolescentes en quête de reconnaissance. L’émission « Envoyé spécial » nous plonge dans l’histoire poignante de Nyabalang, l’une de ces jeunes filles prêtes à tout pour réaliser son rêve de devenir mannequin.

Les mannequins sud-soudanaises du camp de réfugiés de Kakuma

Depuis quelques années, les top modèles sud-soudanaises font fureur dans le monde de la mode. Elles défilent sur les podiums des marques les plus prestigieuses, malgré un passé marqué par la guerre et la fuite de leur famille vers le camp de Kakuma, au Kenya.

Ces jeunes femmes aspirent à sortir de la pauvreté en devenant mannequins. Dans les terrains vagues et la poussière du camp de réfugiés, elles organisent des défilés improvisés et des séances d’entraînement, espérant être repérées par les recruteurs des agences de mannequinat.

Cependant, derrière le rêve se cache parfois un cauchemar. Certaines adolescentes, comme Nyabalang, se retrouvent victimes d’arnaques ou d’agences peu scrupuleuses.

Approchée par une grande agence africaine, puis abandonnée et menacée

Nyabalang, approchée à l’âge de 20 ans par Joan Okorodudu, la directrice d’une agence de mannequinat africaine, voit en cette opportunité de partir en Europe un moyen d’échapper à un mariage forcé au Soudan du Sud. Cependant, une fois à Paris et après des castings infructueux, son agence l’abandonne et lui réclame de l’argent pour son retour en Afrique, la laissant endettée et humiliée.

Endettée et humiliée après un retour forcé

Nyabalang se retrouve contrainte de retourner au Kenya, sans argent et endettée. Cette situation l’humilie et affecte toute sa famille. Elle témoigne aujourd’hui de la peur de voir d’autres jeunes filles subir le même sort et être exploitées pour l’intérêt personnel des agences de mannequinat.

Ce récit est extrait du reportage « Le rêve brisé des belles du désert », diffusé dans l’émission « Envoyé spécial » le 29 février 2024.

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