Dans le petit village des Deux-Sèvres, la question de l’eau est toujours au cœur des débats. En effet, la construction de la bassine de rétention avance, mais les opposants ne baissent pas les bras et continuent de promettre une mobilisation forte contre ce projet. Les enjeux liés à la gestion de l’eau dans la région restent donc très présents, et la tension entre partisans et opposants ne semble pas près de s’apaiser. Les habitants sont divisés, certains soutenant fermement le projet tandis que d’autres s’opposent farouchement à cette initiative. La situation est donc tendue et le dialogue entre les différents acteurs peine à s’établir.
Le chantier de Sainte-Soline est un lieu hautement sécurisé et sensible, où il est impossible de prendre des photos ou de le visiter seul. Située au cœur de la plaine agricole du Mellois, dans les Deux-Sèvres, la future retenue d’eau SEV15 – surnommée « méga-bassine » par ses détracteurs – est protégée par des barrières et des dispositifs de sécurité tels que des détecteurs de mouvement et des caméras. Ce site est devenu le symbole de la lutte contre les « méga-bassines » depuis le rassemblement massif d’opposants en mars 2023 à Sainte-Soline.
Le 25 mars 2023, des milliers d’opposants se sont réunis à Sainte-Soline pour protester contre ces réserves d’eau artificielles destinées à stocker de l’eau en hiver pour irriguer les cultures des agriculteurs en été, en cas de sécheresse. Cette manifestation a donné lieu à des affrontements violents, avec de nombreux blessés des deux côtés. Un an après, partisans et détracteurs des « méga-bassines » gardent un traumatisme.
Le maire de Melle, commune proche de Sainte-Soline, s’oppose également à ces réserves d’eau et a accueilli une réunion de soutien à la défense de l’eau. Les travaux ont pris du retard sur la réserve de Sainte-Soline, qui ne sera pas exploitée avant le printemps 2025. Malgré l’opposition, la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres prévoit de construire 16 « méga-bassines » financées en partie par des fonds publics.
Certains agriculteurs comme Arthur Perrault voient cette réserve comme une assurance-vie pour leur activité, tandis que les opposants dénoncent un accaparement de l’eau au profit de quelques agriculteurs. La contestation persiste, avec des manifestations et des travaux en cours.
Les opposants prévoient une nouvelle manifestation internationale pour mi-juillet, anticipant une interdiction probable. Ils appellent à un moratoire sur ces réserves d’eau, considérées comme des folies. Le maire de Sainte-Soline soutient le projet, soulignant les retombées positives pour les agriculteurs locaux.
La tension reste palpable, laissant planer la possibilité d’une nouvelle crise similaire à celle de Sainte-Soline.
