Maires de Seine-Saint-Denis attaquent l’État pour manque d’enseignants : acte de résistance et de colère

Des maires de Seine-Saint-Denis attaquent l'État pour manque d'enseignants : "Un acte de résistance et de colère", justifie l'un d'eux
          Les 12 élus qui accuse l'État de "faute" s'attendent à être "mis en demeure". Mais "nous ne lâcherons pas", prévient Patrice Bessac.

Les douze élus qui portent des accusations contre l’État pour une supposée « faute » se préparent à recevoir une mise en demeure. Cependant, Patrice Bessac affirme avec détermination que leur combat ne s’arrêtera pas là.

Une action pour l’égalité républicaine dans l’éducation en Seine-Saint-Denis

Patrice Bessac, maire de Montreuil et président de l’Est Ensemble, a qualifié l’attaque de 12 communes de Seine-Saint-Denis contre l’État de « un acte de résistance et de colère pour dire que nos enfants ont le droit d’être traités à égalité avec les autres enfants de la République ». Les élus de Montreuil, Bobigny, La Courneuve ou encore Romainville ont décidé de prendre des mesures en publiant des arrêtés pour mettre en demeure l’État de lancer un plan d’urgence pour l’éducation dans le département.

Selon Patrice Bessac, il est alarmant de constater que des enfants en Seine-Saint-Denis n’ont pas les mêmes droits que ceux vivant dans d’autres régions plus favorisées comme Rambouillet ou Paris. Les inégalités se sont creusées au fil des années, et il est temps d’agir pour rétablir l’égalité républicaine dans le domaine de l’éducation.

Cette action des communes fait suite à des semaines de mobilisation des enseignants dans le département, qui ont alerté sur le fait que les élèves perdent 15% de leurs heures de cours en raison du manque de professeurs. Patrice Bessac souligne qu’il s’agit d’une atteinte à la dignité des élèves et à la valeur fondamentale de l’égalité devant l’intervention de l’État.

« Cette inégalité se fait dans l’indifférence »

Malgré la publication de rapports annuels sur la question, l’inégalité persiste dans l’indifférence générale, déplore le maire. Il affirme que les douze maires socialistes, écologistes ou communistes ne lâcheront pas et demandent au gouvernement des embauches d’enseignants et de personnels pour accueillir les enfants en situation de handicap. Il est incompréhensible pour lui que les enseignants soient contraints de manifester et de perdre des jours de salaire pour réclamer un traitement équitable dans le département.

Il est probable que le préfet du département saisisse la justice, mais les maires sont prêts à aller devant les tribunaux, voire devant le Conseil d’État, pour faire reconnaître que l’inégalité d’action de l’État sur le territoire national constitue une faute.

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