Maire d’Agde et femme médium mis en examen pour escroquerie

Le maire d'Agde, dans l'Hérault, en garde à vue pour des soupçons d'escroquerie en bande organisée
          Gilles d'Ettore, ancien député UMP entre 2007 et 2012, âgé de 55 ans, a été placé en garde à vue à la suite d'une perquisition menée mardi matin dans la mairie de la ville.

La femme médium, qui était une proche du maire d’Agde, a réussi à le convaincre de l’existence d’une prétendue « voix venant de l’au-delà », lui permettant ainsi de bénéficier de divers avantages et privilèges.

Le maire d’Agde mis en examen pour détournement de fonds et corruption

Après avoir passé 48 heures en garde à vue, Gilles d’Ettore, maire d’Agde dans l’Hérault, a été mis en examen pour « détournements de fonds par une personne dépositaire de l’autorité publique, prises illégales d’intérêts et corruption » selon le parquet de Béziers. Il a ensuite été placé en détention provisoire, comme le rapporte France Bleu Hérault.

Une femme se présentant comme voyante, médium et guérisseuse, a également été mise en examen pour divers chefs d’accusation, tout comme le mari de cette dernière, actuel directeur des services techniques de la mairie d’Agde. Ce dernier a été placé sous contrôle judiciaire. Selon le parquet, la femme aurait utilisé un stratagème pour faire croire à ses interlocuteurs qu’ils étaient en contact avec un être surnaturel, ce qui aurait influencé certaines décisions prises par le maire d’Agde.

Un stratagème pour manipuler ses interlocuteurs

Au cours de sa garde à vue, la femme a avoué avoir utilisé un stratagème consistant à modifier sa voix pour faire croire à ses interlocuteurs qu’ils étaient en contact avec un être surnaturel. Cette manipulation aurait notamment poussé le maire d’Agde à prendre certaines décisions favorables à la femme et à son entourage. Elle est également soupçonnée de ne pas avoir déclaré tous ses revenus dans le cadre de son activité de voyante, médium et guérisseuse à Agde.

Quant au maire d’Agde, il aurait été convaincu de l’existence de « la voix » et des pouvoirs surnaturels de la femme. Ce n’est qu’après avoir visionné une vidéo montrant la femme en train de modifier sa voix, qu’il aurait réalisé avoir été victime d’une escroquerie. Cependant, il nie avoir commis un quelconque délit. Les investigations se poursuivent sous l’autorité du magistrat instructeur, et une quarantaine de personnes ont été entendues dans le cadre de cette affaire.

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