Lycée de Sommières : succès des journées sans portable

Reportage



  

  
  

      

  

  
    "Le téléphone, c'est vraiment un doudou pour eux" : un lycée du Gard teste avec succès des "journées sans portable"
          Pour contrer les "dégâts" du téléphone sur certains élèves, le lycée Lucie-Aubrac de Sommières a expérimenté trois journées depuis la rentrée et constate déjà des effets positifs.

Afin de limiter les effets néfastes de l’utilisation excessive du téléphone portable chez les élèves, le lycée Lucie-Aubrac de Sommières a décidé de mettre en place une initiative consistant en l’organisation de trois journées sans téléphone depuis la rentrée scolaire. Les premiers résultats de cette expérimentation sont déjà visibles et se révèlent être positifs.

La question du dépôt des portables à l’entrée des établissements scolaires

Doit-on obliger les élèves à laisser leurs téléphones portables à l’entrée des établissements scolaires ? La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a plaidé en faveur d’une « pause numérique » dans les collèges, dénonçant l’impact « dramatique » des réseaux sociaux sur les jeunes. Dans le Gard, le lycée Lucie-Aubrac de Sommières a mis en place des journées sans portable pour les 650 élèves de l’établissement, avec trois journées organisées depuis le début de l’année. Ces journées, appelées « parenthèses déconnectées », semblent séduire les élèves.

Les problèmes de concentration

Dès la première sonnerie, les élèves du lycée déposent un par un leur téléphone portable à l’entrée de leur salle de cours. Les portables sont placés dans des enveloppes nominatives, puis rangés dans une boîte conservée dans une salle fermée, à la vie scolaire. Certains élèves expriment leur appréhension, craignant de s’ennuyer lors des heures de pause. La CPE, Valérie Montagnon, vérifie que personne ne dissimule de portable, soulignant que pour les élèves, le téléphone est une sorte de « doudou » et une véritable addiction. Selon David Cayuela, professeur de lettres, les élèves sont exposés à une surcharge d’informations via les réseaux sociaux, ce qui nuit à leur capacité de concentration et peut avoir des conséquences sur leur santé mentale.

Jeux de société, sport et sourires

Marie-Angèle Ligary, proviseur du lycée, constate que les élèves ont des difficultés à prendre la parole en classe. Pour favoriser la communication, des jeux de société et du matériel de sport sont désormais disponibles. Les élèves semblent apprécier cette initiative, retrouvant le plaisir de sociabiliser et de partager des moments sans l’usage des portables. Certains élèves témoignent d’une amélioration de leur bien-être en se détachant des réseaux sociaux, soulignant l’importance de cette pause numérique pour leur santé mentale. Certains élèves ont même trouvé de nouvelles activités, comme le ping-pong, et estiment que d’autres lycées devraient suivre cet exemple. L’objectif de l’établissement est de devenir progressivement le premier lycée de France sans portables.

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